Polyphénols

Vous avez cer­tai­ne­ment enten­du par­ler des poly­phé­nols, ces sub­stances natu­relles chi­miques sécré­tées par les végé­taux pour se défendre contre les cham­pi­gnons, insectes et autres prédateurs. 

Ce n’est pas leur pro­prié­té anti­oxy­dante qui est à recher­cher, car à ce niveau la décep­tion est grande, seul le café écrase de sa nette supé­rio­ri­té toutes les autres sources de poly­phé­nols anti­oxy­dants, et démontre une réelle effi­ca­ci­té sur la lon­gé­vi­té (pas le thé).

L’intérêt des poly­phé­nols réside en leur pro­tec­tion contre l’in­flam­ma­tion et la pro­li­fé­ra­tion des cel­lules cancéreuses. 

Ces cel­lules, malignes dans tous les sens du terme, se dotent de récep­teurs spé­ci­fiques qui ont la signi­fi­ca­tion, pour les cel­lules cyto­toxiques char­gées de les détruire (les lym­pho­cytes T), d’une pan­carte signa­lé­tique d’un jeu mor­ti­fère : « Stop, t’as pas le droit ! », et sont ain­si épargnées.

Ces pan­cartes traî­tresses sont appe­lées PDL1.

Les poly­phé­nols ont un pou­voir anti-PDL1 avé­ré et per­mettent le pos­sible retour à une immu­ni­té anti­tu­mo­rale effi­cace. Il est évident que ce retour à une immu­ni­té forte n’est pos­sible que dans le cadre d’une hygiène de vie saine, voire d’une pro­phy­laxie glo­bale. Les poly­phé­nols sont une aide cer­taine, pas des com­po­sés mira­cu­leux contre tous les excès.

Certaines cel­lules envi­ron­ne­men­tales des tumeurs, appe­lées « hos­pi­cells », intou­chables par la chi­mio­thé­ra­pie, véri­tables réser­voirs de futures cel­lules can­cé­reuses, sont elles aus­si por­teuses de ces pan­cartes trom­peuses. Les poly­phé­nols agissent ici éga­le­ment favo­ra­ble­ment pour que les des­truc­teurs (lym­pho­cytes T) puissent faire leur tra­vail et évi­ter la prolifération.

La pro­po­lis (api­gé­nine) a démon­tré son effi­ca­ci­té dans les méla­nomes et le can­cer du sein (études publiées).

Epstein-Barr (EBV), un her­pès virus pré­sent dans tous les mau­vais coups, aug­mente les PDL1 et ain­si le risque tumo­ral, notam­ment dans le can­cer de l’es­to­mac, du naso­pha­rynx et les lymphomes. 

80% de la popu­la­tion est en contact dans sa jeu­nesse avec EBV, les poly­phé­nols doivent donc faire par­tie inté­grante de notre alimentation.

Pour ter­mi­ner, les poly­phé­nols inhibent l’ex­pres­sion d’une enzyme res­pon­sable de la pro­duc­tion des PDL1, et qui de sur­croît aug­mente le risque d’at­teinte coro­na­rienne, la pyru­vase kinase M2,(PKM2). Ce qui veut dire que ces chères molé­cules issues de plantes s’op­posent à la fabri­ca­tion même des pan­cartes « Stop, t’as pas le droit ! » uti­li­sées par les cel­lules can­cé­reuses et pré-cancéreuses.
A ce titre, la dimi­nu­tion de la consom­ma­tion de sucres est (for­te­ment) sou­hai­table afin de ne pas pro­duire en excès le pyru­vate favo­rable à la pro­duc­tion de PKM2 (étude publiée). 
La bétu­line (poly­phé­nol du bou­leau) a prou­vé son action anti-PKM2.

Où trou­ver les polyphénols ?
Dans les légumes, c’est le moyen le plus simple, à condi­tion de gar­der le contrôle des quan­ti­tés consom­mées et donc des fer­men­ta­tions per­ni­cieuses qui finissent tou­jours par ins­tal­ler une dys­biose délé­tère par définition.

La san­té, c’est doser, l’exa­gé­ra­tion ne mène qu’au désastre !

En conclu­sion :

Consommez des légumes car ils sont riches en poly­phé­nols. Choisissez-les pauvres en sucres, et blanchissez-les avant de les cuire afin de dimi­nuer davan­tage les sucres fermentescibles. 
Les fruits sont net­te­ment moins inté­res­sants et trop riches en sucres (conser­vez le fruit plai­sir, pas nourricier). 
En com­plé­ment ali­men­taire, la pro­po­lis, la bétu­line ont fait leurs preuves, et la ber­bé­rine semble pleine de pro­messe, contrai­re­ment au resve­ra­trol tom­bé en com­plète disgrâce. 
Evitez la cur­cu­mine qui, en excès, sti­mule la PKM2 (pas de pro­blème avec le cur­cu­ma en petite quan­ti­té pour la cuisine).
Bons légumes, il n’y a pas de « Stop, t’as pas le droit ! » qui tienne !

21 février 2020 | Mes brèves