Alimentation industrielle : trop d’additifs, trop de colorants.

Source : www.huffingtonpost.fr

Article : Fast-food : ces additifs chimiques controversés...

Date de parution : 25.04.2013

Niveau de difficulté : Facile

Cet article du Huffpost, Fast-food : ces addi­tifs chi­miques contro­ver­sés retrou­vés dans nos pla­teaux, nous rap­pelle que les cen­taines de molé­cules chi­miques toxiques qui pol­luent l’alimentation indus­trielle ont des effets per­vers sur notre santé.

http://www.huffingtonpost.fr/2013/04/22/fast-food-additifs-chimiques-controverses-dans-plateaux-sante-mcdonalds-burger-king_n_3130684.html?utm_hp_ref=france

C’est la dose qui fait le poi­son ! Tout le monde connaît cet adage.

Je pré­ci­se­rai, concer­nant les addi­tifs et les colo­rants, que c’est la répé­ti­tion de la dose qui fait le poison.

Omniprésents dans l’alimentation indus­trielle, ils finissent par deve­nir toxiques pour l’organisme humain. Le cumul et l’interaction de ces molé­cules chi­miques peuvent, en fonc­tion des sen­si­bi­li­tés géné­tiques de cha­cun, créer des troubles de la san­té impor­tants, voire irré­ver­sibles. Chez les enfants, le trouble le plus cou­rant lié aux pol­luants ali­men­taires est l’ADHD (1) (Attention Deficit Hyperactivity Disorder), ou « hyper­ac­ti­vi­té avec défi­cit d’attention », diag­nos­ti­qué chez des mil­lions d’enfants à tra­vers le monde, que l’on abru­tit à coup de cal­mants et de psy­cho­tropes pour que parents et ins­ti­tu­teurs retrouvent un peu de paix.

Pour vous aider à repé­rer les addi­tifs et les colo­rants les plus délé­tères, je vous recom­mande le petit livre « addi­tifs ali­men­taires » que je pré­sente dans la rubrique « A voir, à lire » de mon blog.

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Voici quelques exemples :

E621 : glu­ta­mate monosodique.

C’est un exhaus­teur de goût très lar­ge­ment uti­li­sé dans les soupes en sachets, les chips, les plats pré­pa­rés, les bâton­nets de crabe, etc. Neurotoxique et des­truc­teur de neu­rones paten­té, il est éga­le­ment soup­çon­né d’amplifier les tumeurs cancéreuses.

E250 : nitrite de sodium.

C’est un conser­va­teur chi­mique pré­sent dans de nom­breuses viandes et char­cu­te­ries, qui aug­mente les risques d’hyperactivité, d’asthme, de trouble car­diaque et de cancer.

E102, E104 et E110 : colo­rants jaunes.

Ces colo­rants sont très pré­sents dans les confi­se­ries, les des­serts indus­triels et les soupes ins­tan­ta­nées, les décors pour pâtis­se­ries, les céréales, les condi­ments, les chips, etc., res­pon­sables d’hyperactivité, d’insomnie, d’asthme, et de rhi­nite. Hautement can­cé­ri­gènes et muta­gènes chez le rat, les spé­cia­listes les sus­pectent de l’être éga­le­ment chez l’homme.
Les colo­rants rouges E122, E123, E124, E128 et E129, n’ont pas meilleure presse. Certains d’entre eux sont inter­dits aux Etats-Unis, au Japon, en Norvège, en Suisse, en Suède, au Danemark, en Autriche, en Allemagne, en Finlande. Vous cher­chez la France ? Moi aussi !

E150 (a, b, c, d) : colo­rants cara­mel très uti­li­sés par les marques de sodas.

Souvent issus de maïs trans­gé­nique, sans que cela soit indi­qué sur les embal­lages ! Fortement soup­çon­né de dimi­nuer l’absorption des vita­mines du groupe B, notam­ment la vit B6.

E950 : Acesulfame‑K.

Un édul­co­rant et exhaus­teur de goût 200 fois plus sucré que le sucre, uti­li­sé dans les bois­sons « light », les chewing-gums, les confi­se­ries et les pâtis­se­ries. Il aug­men­te­rait les risques de can­cer et de leucémie.

E320 : ou « Buthylhydroxyanisol ».

Rien que le nom fait mal aux yeux ! Conservateur et anti­oxy­dant for­te­ment décon­seillé aux femmes enceintes ou allai­tant. Soupçonné de pro­vo­quer hyper­ac­ti­vi­té, asthme et troubles du méta­bo­lisme du foie. Convaincu de can­cers chez les animaux.

Et je ne par­le­rai pas des E535, E951, E955, E221, E228 et E211, car la liste ne serait tou­jours pas exhaustive.

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Le légis­la­teur tarde à réagir et conti­nue à accor­der trop de cré­dit aux lob­bies agroa­li­men­taires qui pré­sentent « leurs » études, sous-estimant lar­ge­ment l’effet nocif des molé­cules chi­miques pré­sentes dans les ali­ments. A l’inverse, les études indé­pen­dantes qui tentent d’alerter les ins­tances sani­taires sur les effets can­cé­ri­gènes et neu­ro­toxiques de nom­breux E… sont mal­heu­reu­se­ment trop peu prises en compte.

Il est à noter que les effets toxiques des dif­fé­rents addi­tifs et colo­rants ali­men­taires font plus que s’additionner, ils se mul­ti­plient ! Certains « cock­tails », par exemple le E102 asso­cié au E210 ou le E215, sont vrai­ment « explo­sifs » s’ils sont ingé­rés régulièrement.

En atten­dant que le légis­la­teur légi­fère, agissez !

Evitez les fast-foods ou gar­dez le contrôle de la fré­quence de vos visites, lisez les éti­quettes et ban­nis­sez cer­taines frian­dises (vous avez désor­mais les moyens d’interpréter les mul­tiples E…), et confec­tion­nez vous-même vos soupes et des­serts avec des ingré­dients exempts de colo­rants toxiques.

Il faut par­fois fixer ses prio­ri­tés : se rendre au fast-food devrait res­ter du domaine de l’exception, et cui­si­ner res­ter un moment pri­vi­lé­gié d’éducation ali­men­taire ain­si qu’un agréable ins­tant de cohé­sion familiale.

Il est pos­sible de cui­si­ner simple, rapide et pas cher. Il s’agit de s’organiser afin de faire le mar­ché, de recher­cher dans dif­fé­rents points de vente les pro­duits, bio ou non, qui ne contiennent pas d’additifs dan­ge­reux. Une fois cette orga­ni­sa­tion mise en place, man­ger sain devient plus facile qu’on ne le pense.

1 – The Lancet, Volume 370, Issue 9598, Pages 1560 – 1567, 3 November 2007
doi:10.1016/S0140-6736(07)61306 – 3.