Et si les plantes remplaçaient les vaches ? Mauvaise idée !

Et si les plantes rem­pla­çaient les vaches ? Ce slo­gan d’une cam­pagne publi­ci­taire actuelle en Belgique de la marque Becel (Fruit d’Or en France), orien­té en direc­tion de l’idéologie végé­ta­lienne, végane, ou anti­spé­ciste, répond au besoin de sen­sua­lisme, humain par défi­ni­tion, de notre socié­té moderne.

Je ne vais pas trai­ter ici de l’incompétence des sen­sua­listes, omni­vores ou véganes, pour sta­tuer sur les rai­sons de la nature ; je ne vais pas dis­cu­ter des prin­cipes étiques, envi­ron­ne­men­taux et nutri­tion­nels des végé­ta­liens, car je déve­loppe et contre­dis lar­ge­ment ces trois aspects de la réflexion végane dans mon livre « Dialogues sur le véganisme ».

Je sou­haite par cet article, rele­ver l’aspect men­son­ger de cette publi­ci­té et aler­ter sur les dan­gers sani­taires des graisses végé­tales pro­duites par une indus­trie dési­reuse de pro­fits oppor­tu­nistes, ne se sou­ciant en aucune manière de la san­té des consom­ma­teurs. Remplacer « l’animal » par le « végé­tal », les vaches par les plantes, est dans ce cas pré­cis une atteinte into­lé­rable et iné­luc­table à nos cel­lules, nos gênes, notre ADN, et donc à l’humanité.

Voyons l’aspect men­son­ger de la publi­ci­té :

  • Premier men­songe : « Bon pour le cœur ».

Cette allé­ga­tion ins­crite sur l’emballage est liée à cette autre-ci : « riche en oméga‑3 », mais cette mar­ga­rine pré­sente trois fois plus d’oméga‑6 que d’oméga‑3, ce qui ne contri­bue en rien à cor­ri­ger le très mau­vais rap­port de l’alimentation moderne entre les oméga‑6 et les omega‑3, un rap­port désas­treux qui par­ti­cipe à l’installation insi­dieuse d’une inflam­ma­tion sys­té­mique chro­nique res­pon­sable des affec­tions car­dio­vas­cu­laires (1).

Et ceci n’est rien com­pa­ré aux carac­tères physico-chimiques des oméga‑3 pré­sents dans les mar­ga­rines ; ces oméga‑3 sont en par­tie oxy­dés dès les pre­miers stades de fabri­ca­tion (les oméga‑6 éga­le­ment), même en pré­sence d’antioxydants natu­rels, une oxy­da­tion qui s’intensifie au fur et à mesure que se suc­cèdent les dif­fé­rentes étapes de raf­fi­nage, qui se pro­page avec le temps, et qui devient plus sévère encore lors des cuis­sons et fri­tures pour les­quelles elles sont conçues, en créant des acides gras défor­més et mutants qui endom­magent sérieu­se­ment, comme nous le ver­rons plus loin, tous les tis­sus avec les­quels ils entrent en contact.

S’il est vrai que les oméga‑3 sont bons pour le cœur, il est tout aus­si vrai que les oméga‑3 oxy­dés sont for­te­ment délé­tères à bien des niveaux.

  • Deuxième men­songe : « 100% végétal ».

Il est même spé­ci­fié sur les sites Internet de la marque que cette mar­ga­rine est « cer­ti­fiée vegan », alors qu’il suf­fit de se rendre sur la page Comment fait-on la mar­ga­rine Becel ? pour y lire ceci : « Nous com­bi­nons ces huiles (col­za et tour­ne­sol) avec du babeurre en poudre… afin de lui don­ner un déli­cieux goût de beurre ».

Jusqu’à nou­vel ordre le babeurre est un pro­duit ani­mal issu du lait ! Cette mar­ga­rine n’est donc ni 100% végé­tale ni cer­ti­fiée vegan. Il y a là un sérieux manque de clar­té, si ce n’est une volon­té éhon­tée de trom­per le consom­ma­teur visé par la publicité.

Notons au pas­sage que le babeurre en poudre pré­sente du cho­les­té­rol oxy­dé, élé­ment athé­ro­gène s’il en est, contrai­re­ment au cho­les­té­rol natu­rel non oxydé.

Remarque : l’industrie chi­mique puis­sante et intel­li­gente ne par­vient appa­rem­ment pas à repro­duire « un déli­cieux goût de beurre » sans pro­duit issu du beurre !

  • Troisième men­songe : « Sans graisse trans ».

Cette allé­ga­tion est visible sur le site Internet de la marque en question.

Les graisses trans indus­trielles sont des graisses par­ti­cu­liè­re­ment nocives pro­duites par l’industrie chi­mique lorsqu’elle uti­lise « l’hydrogénation » pour « satu­rer » arti­fi­ciel­le­ment en hydro­gène les huiles végé­tales poly­in­sa­tu­rées afin de les rendre solides et d’en faire des briques de mar­ga­rine. Leur noci­vi­té est scien­ti­fi­que­ment recon­nue ; elle est telle qu’après plu­sieurs décen­nies de ravages incom­men­su­rables sur les plans car­diaque et céré­bral, la tech­nique d’hydrogénation a été délais­sée au pro­fit de celle de l’émulsion qui per­met aujourd’hui de fabri­quer des mar­ga­rines moins dures, plus faciles à tartiner.

Les mar­ga­rines ne contiennent donc plus 50 à 60% de graisses trans comme aupa­ra­vant, mais elle n’en sont pas tota­le­ment exemptes pour autant ; en effet, l’huile de col­za contient au bas mot 5% d’acides gras trans en rai­son des pro­cé­dés de fabri­ca­tion, y com­pris lorsque les huiles sont bio­lo­giques et dites de « pre­mière pres­sion à froid » ; un niveau suf­fi­sant pour induire des inter­fé­rences dom­ma­geables avec nos pro­ces­sus bio­lo­giques, appuyées par d’autres graisses plus dan­ge­reuses encore, bien que non trans, oxy­dées, très pré­sentes, ain­si que par des hydro­car­bures cycliques (can­cé­ri­gènes) et des oxy­phy­to­sté­rols (molé­cules qui endom­magent gran­de­ment les artères)(2,3).

Ne pas « hydro­gé­ner » les huiles végé­tales ne veut donc pas dire qu’elles soient tota­le­ment dépour­vues de graisses Trans ! L’indication « zéro graisse trans » est pour cela men­son­gère. De plus, la for­ma­tion de graisses trans appa­raît spon­ta­né­ment lors des cuis­sons et fritures.

Voyons main­te­nant d’un peu plus près la noci­vi­té du pro­duit en lui-même :

Les huiles végé­tales poly­in­sa­tu­rées uti­li­sées pour ce genre de mar­ga­rine sont très lar­ge­ment pour­vues par nature d’acides gras très instables, extrê­me­ment fra­giles, sen­sibles à l’oxygène, dont les omega‑3 et les omega‑6. Si les omega‑6 sont sen­sibles à l’oxygène, les oméga‑3 y sont hyper­sen­sibles et s’oxydent avec une très grande faci­li­té, ce qui induit la for­ma­tion d’acides gras mutants (Trans et non Trans), qui vont deve­nir muta­gènes, c’est-à-dire qui vont affec­ter les acides gras poly­in­sa­tu­rés sains, et conta­mi­ner ain­si toutes les cel­lules qu’ils vont « tou­cher », ou devrais-je dire « mordre », jusqu’à per­tur­ber plus ou moins gra­ve­ment nos fonc­tions phy­sio­lo­gies, bio­lo­giques et géné­tiques, pro­por­tion­nel­le­ment aux quan­ti­tés absor­bées, à la répé­ti­tion des quan­ti­tés absor­bées et de la durée d’exposition aux contaminants.

Manque de chance, les huiles végé­tales poly­in­sa­tu­rées sont omni­pré­sentes dans l’alimentation indus­trielle moderne (céréales de petit-déjeuner, bis­cuits, gâteaux, confi­se­ries, plats pré­pa­rés, huiles végé­tales pour assai­son­ne­ment, cuis­son et fri­ture, res­tau­ra­tion, etc.), en rai­son de la dia­bo­li­sa­tion des graisses ani­males et du cho­les­té­rol ini­tiée durant les années 1960 et 1970. Consommées depuis l’enfance, et même avant, indi­rec­te­ment durant la vie intra-utérine via l’alimentation pla­cen­taire, ces huiles et ces graisses pro­duites arti­fi­ciel­le­ment mènent à terme à des mala­dies par­fois létales comme les affec­tions car­dio­vas­cu­laires et neu­ro­dé­gé­né­ra­tives, ain­si que le dia­bète et nombre de mala­dies auto-immunes, mais aus­si, bien avant cela à de nom­breuses défor­ma­tions fœtales, notam­ment du tube neu­ral et de la colonne ver­té­brale, ain­si que des mal­for­ma­tions céré­brales, neu­ro­nales, et sont ain­si impli­quées dans l’autisme et divers troubles de l’apprentissage et du comportement.

Cate Shanahan, spé­cia­liste des lipides et de leurs effets sur le plan épi­gé­né­tique, et qui a eu la gen­tillesse d’écrire la pré­face de mon livre « Du beurre s’il vous plaît ! », nous parle de « l’effet Zombie » des graisses oxy­dées : un acide gras oxy­dé, « conta­mi­né », va « mordre » un élé­ment sain et le trans­for­mer en élé­ment mutant qui va à son tour mordre et conta­mi­ner un élé­ment sain, et ain­si de suite. Cet effet zom­bie se pro­duit des mil­lions de fois par seconde et par molécule(4) ; voi­là pour­quoi même un faible niveau de conta­mi­na­tion au départ se trans­forme avec le temps en tra­gé­die méta­bo­lique, et que les molé­cules anti­oxy­dantes natu­relles pré­sentes dans les huiles de « pre­mière pres­sion à froid » sont insuf­fi­santes pour endi­guer le pro­ces­sus oxy­da­tif, un anti­oxy­dant ayant une action unique alors qu’un acide gras oxy­dé a le temps d’oxyder les molé­cules par mil­lions avant d’être « maî­tri­sé » par un antioxydant.

L’huile de col­za est la pire d’entre toutes (ce qui ne dimi­nue en rien la dan­ge­ro­si­té des autres huiles oxy­dables comme celle de tour­ne­sol, de maïs, de soja, et consorts) en rai­son de sa richesse en omega‑3 et de l’impossibilité d’extraire l’huile des graines très solides avec dou­ceur. Lorsque les graines de col­za sont broyées méca­ni­que­ment, le résul­tat est une sorte de boue nau­séa­bonde et imman­geable. Il fau­dra des semaines, voire des mois de décan­ta­tion, et par­fois une ving­taine de trai­te­ments d’assainissement, sou­vent chi­miques (hydro­car­bure hexane) pour obte­nir les huiles raf­fi­nées, bien claires, insi­pides et inodores des bou­teilles pré­sen­tées sur les éta­lages des grandes sur­faces. A ce stade, la conta­mi­na­tion oxy­da­tive est fort avan­cée, cui­si­ner avec cette huile est de toute façon déjà néfaste, la chauf­fer ou la frire est une catas­trophe sani­taire. Pourtant, on nous dit que cette huile est bonne pour la san­té grâce à ses oméga‑3… (oxy­dés) !

Il est temps que la nutri­tion revienne à la rai­son et à la science, et cesse d’être édu­quée par les lob­bies. Il faut que la méde­cine redonne la parole aux scien­ti­fiques des lipides qui ne cessent d’essayer d’alerter les auto­ri­tés médi­cales depuis des décen­nies, depuis la géné­ra­li­sa­tion de la mar­ga­rine et l’avènement des huiles végé­tales poly­in­sa­tu­rées, conco­mi­tante à la dia­bo­li­sa­tion des graisses ani­males ou saturées.

Non, les graisses satu­rées ne bouchent pas les artères :

https://bjsm.bmj.com/content/51/15/1111

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/m/pubmed/30084105/

https://www.bmj.com/content/351/bmj.h3978

Non, le cho­les­té­rol ne cause pas de mala­dies car­dio­vas­cu­laires ni ne tue pré­ma­tu­ré­ment, au contraire ! (tant qu’il n’est pas oxy­dé par des huiles oxydées) :

https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/17512433.2018.1519391?scroll=top&needAccess=true&journalCode=ierj20

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27292972

Oui, les huiles végé­tales poly­in­sa­tu­rées, même crues et vierges, sont des bombes oxy­da­tives aux mul­tiples effets dévastateurs :

Les acides gras oxy­dés, mutants, « zom­bies », agissent en dehors de l’organisme, dans la bou­teille ou dans la bar­quette de mar­ga­rine, dans la poêle lors de la cuis­son, mais conti­nue d’agir à l’intérieur de l’organisme après inges­tion. Ils revêtent plu­sieurs formes (acides gras per­oxy­dés, lipoxy­ge­nases, etc.), « brûlent » les artères, les « irra­dient », les « plas­ti­fient », les « rigi­di­fient », ain­si que toutes les cel­lules qu’ils pénètrent, pro­vo­quant un stress oxy­da­tif puis­sant, émet­tant des radi­caux libres et des réac­tions oxy­da­tives en cas­cades qui endom­magent et per­turbent tous nos sys­tèmes, allant des troubles de l’érection, de ten­sion arté­rielle, des mala­dies rénales, à l’infarctus et l’accident vas­cu­laire céré­bral, en pas­sant par les dif­fé­rentes formes de démence et de déclin cognitif.

30% de la masse sèche du cer­veau sont consti­tués d’acides gras poly­in­sa­tu­rés, ce qui rend cet organe par­ti­cu­liè­re­ment sen­sible à l’oxydation et aux dom­mages créés par les radi­caux libres.

Ce qui vaut pour les huiles végé­tales poly­in­sa­tu­rées vaut pour les huiles de pois­sons qui s’oxydent rapi­de­ment et forment les mêmes molé­cules hau­te­ment can­cé­ri­gènes comme les aldé­hydes 4HNE, 4HHE et MDA(5,6).

Bref, vous l’avez com­pris, ce qui est bon dans la graine ou le pois­son, ne l’est plus dans la bou­teille ou la gélule !

La nature ne crée pas de mau­vaises graisses, seule l’industrie le fait !

La nature ne cherche à com­plaire à aucune phi­lo­so­phie, idéo­lo­gie, ou croyance, elle est au-delà du bien et du mal, la nature est sage, elle est effi­cace ou n’est pas, elle sur­vit ou meurt.

La nature sait par­fai­te­ment, par expé­rience, que les acides gras poly­in­sa­tu­rés sont fra­giles et sen­sibles à l’oxygène et la lumière. C’est pour cela que la noix est enve­lop­pée d’une peau pro­tec­trice, d’une coquille solide et d’un brou épais ; c’est pour cela que les graines sont pour­vues d’enveloppes dures et hermétiques.

La nature nous pro­pose depuis des mil­lions d’années des graisses végé­tales et ani­males variées et pro­por­tion­nées, indis­pen­sables à la vie et à l’évolution. Alors, au regard des méfaits des huiles végé­tales indus­trielles consta­tés par la science, je pose cette ques­tion : l’industrie de l’homme supé­rieu­re­ment intel­li­gent, chi­miste, qui affirme savoir mieux que la nature ce qui nous convient, le fait-elle pour notre san­té ou sa propre santé ?

Ma réponse réside en ceci : procurez-vous vos oméga‑3 et omega‑6 dans les ali­ments natu­rels comme les noix, les œufs, le beurre, la crème, les fruits de mer et les petits pois­sons (pour les sar­dines en boîtes, il est impor­tant qu’elles baignent dans de l’huile d’olive et non pas dans de l’huile de tour­ne­sol qui conta­mine les graisses béné­fiques des poissons).

Les graisses ani­males « dites satu­rées » sont avant tout riches en acides gras mono-insaturés (très stables, même à la cuis­son, au même titre que l’huile d’olive), et en acides gras satu­rés, encore plus stables, inoxy­dables ; ces graisses sont d’une grande sécu­ri­té sani­taire ; et comme les graisses ani­males ne sont jamais uni­que­ment mono-insaturées ou satu­rées, elles nous offrent éga­le­ment, dans des quan­ti­tés très suf­fi­santes et dans des rap­ports fort inté­res­sants, des acides gras poly­in­sa­tu­rés comme des omega‑3 et des oméga‑6, mais non oxy­dés, pro­té­gés de l’oxydation, enve­lop­pés par les graisses saturées.

Certains sont ten­tés de pen­ser « D’accord, mais nous sommes faits pour lut­ter contre l’oxydation, puisque nous vivons grâce à l’oxygène ».

C’est vrai, l’oxygène nous fait vivre, mais il est vrai éga­le­ment que l’oxygène nous fait vieillir dou­ce­ment, nous tue à petit feu. C’est notre capa­ci­té anti-oxydante qui nous fait vivre long­temps. Il est donc impor­tant que l’équilibre soit pro­por­tion­né et durable entre nos moyens anti­oxy­dants et l’oxydation. La nature nous a même appris à béné­fi­cier de l’oxydation ; par exemple, notre sys­tème immu­ni­taire uti­lise ce pro­ces­sus tueur pour lut­ter contre cer­taines bac­té­ries. Le pro­blème récent au regard de l’histoire de l’humanité est l’apport mas­sif de molé­cules oxy­dées, inap­pro­priées, depuis l’apparition de la mar­ga­rine et des huiles végé­tales poly­in­sa­tu­rées. Jamais, de toute notre his­toire, l’organisme humain n’avait eu à lut­ter contre de telles hordes de Zombies hyper-agressifs, une masse d’ennemis si rapi­de­ment enva­his­seurs. Jamais les mala­dies chro­niques n’ont été aus­si invasives.

Et l’espérance de vie ? Oui, elle aug­mente, mais grâce à la méde­cine cura­tive, les tech­niques de détec­tion, l’industrie phar­ma­ceu­tique, les condi­tions de tra­vail et d’hygiène, le confort de vie, le chauf­fage, la cli­ma­ti­sa­tion, les vacances, etc. Mais le constat est fla­grant : la popu­la­tion est malade de plus en plus tôt, et vit malade de plus en plus long­temps… et les sys­tèmes d’aide sociale arrivent à saturation.

Si l’espérance de vie de nos loin­tains ancêtres n’était que de trois ou quatre décen­nies, rap­pe­lons qu’elle n’est qu’une moyenne, et que l’oxydation exces­sive des cel­lules et les mala­dies liées à l’effet inflam­ma­toire oxy­da­tif pérenne n’avaient rien à voir dans cette espé­rance de vie par­fois très courte ; les cou­pables étaient la forte mor­ta­li­té infan­tile ain­si qu’en couche, les guerres, les infec­tions diverses et variées, les épi­dé­mies de peste et de cho­lé­ra entre autres, l’insalubrité, la pro­mis­cui­té et les mala­dies conta­gieuses, la méde­cine inexis­tante, puis bal­bu­tiante, les condi­tions d’hygiène déplo­rables, etc. Mais lorsqu’une per­sonne attei­gnait mal­gré tout cela l’âge adulte, elle avait toutes les chances de vivre 75 ans, même au Néolithique !

Puisque vous savez désor­mais que les graisses satu­rées et le cho­les­té­rol sont bons pour notre san­té, sachez que beurre, crème, sain­doux et graisse d’oie sont des graisses saines, nutri­tives et for­mi­da­ble­ment mar­queurs d’un bon fonc­tion­ne­ment géné­tique ; il en est ain­si pour toutes les graisses ani­males issues d’animaux nour­ris selon la tra­di­tion (exemple : de l’herbe pour les rumi­nants) et non avec des céréales et des huiles végé­tales, comme c’est le cas dans les éle­vages inten­sifs, qui déna­turent les graisses animales.

Alors, faut-il rem­pla­cer les vaches par les plantes ? Non, bien évidemment !

Les rumi­nants sont de for­mi­dables « usines chi­miques », qui à par­tir d’un ali­ment unique, l’herbe grasse ou sèche, pro­duisent des quan­ti­tés impres­sion­nantes de lait riche en cal­cium, pro­téines et graisses. Ils neu­tra­lisent les molé­cules néfastes des végé­taux pour ne trans­mettre, grâce à leur pro­di­gieux sys­tème de diges­tion, que les élé­ments béné­fiques, et plus encore. Les rumi­nants nous trans­mettent, via l’herbe, l’énergie de la terre qu’ils par­ti­cipent eux-mêmes à enrichir !

Le lait des rumi­nants pré­sente des acides gras trans, dif­fé­rents de ceux pro­duits par l’industrie, très inté­res­sants pour la san­té humaine. Ces acides gras trans sont pré­cur­seurs de CLA (conju­ga­ted lino­leic acid), connus pour leurs effets anti­can­cé­ri­gènes et régu­la­teurs du tis­su adi­peux. Cette graisse ven­due à prix d’or dans les phar­ma­cies sous forme de gélules, et que consomment de nom­breux végé­ta­liens igno­rants de la pro­ve­nance des CLA, se trouve natu­rel­le­ment dans des quan­ti­tés effec­tives au coeur des fro­mages affinés !

Conclusion :

En fai­sant croire le faux, alors qu’ils connaissent le vrai, en créant des huiles végé­tales poly­in­sa­tu­rées et des mar­ga­rines impropres à la phy­sio­lo­gie humaine, les indus­triels veulent le beurre, l’argent du beurre… et le sou­rire de la crémière !

Bon beurre !

PS : plus de pré­ci­sions dans mon pro­chain livre « Bonnie and Clyde, his­toire d’un crime métabolique ».

1 – https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3335257/

2– https://link.springer.com/article/10.1007/s00216-007‑1262‑7

3 – https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12848499

4 – The Deep Nutrition, Cate Shanahan : Mastugo et al, Current medi­ci­nal che­mis­try, 1996. Vol. 2, no. 4, Bentham Science Publishers, page 764, sub­hea­ding The Chemistry of free radi­cals and bio­lo­gi­cal sub­strates, Table 1, Reaction rate constants of hydroxyl radi­cal with orga­nic compounds.

5, 6 – https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4933685/

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26824872

19 septembre 2018 | Mes brèves