Cholestérol

Le cho­les­te­rol est une graisse ani­male par­ti­cu­lière qui tient un rôle pri­mor­dial dans de nom­breux pro­ces­sus physiologiques.Ce pré­cieux lipide entre dans la com­po­si­tion de la mem­brane cel­lu­laire et dans le fonc­tion­ne­ment de chaque cellule.

Le cho­les­te­rol est, pour ces rai­sons, indis­pen­sable à la vie.

La pre­mière source de cho­les­té­rol est celle fabri­quée par l’organisme lui-même (cho­les­té­rol endo­gène) et la deuxième source est ali­men­taire (cho­les­té­rol exo­gène) : Abats, jaune d’œuf, beurre, crème, fro­mage gras, charcuterie…

Comme toute graisse, le cho­les­té­rol est inso­luble dans l’eau et néces­site, pour voya­ger dans le sang, de se lier à un moyen de trans­port hydro­so­luble (soluble dans l’eau) appe­lé lipo­pro­téine.

Il existe plu­sieurs caté­go­ries de lipo­pro­téines, les deux plus connues sont :

Les HDL (high-density lipo­pro­teins) qui trans­portent le cho­les­té­rol des cel­lules vers le foie. Ils sont appe­lés com­mu­né­ment « bon cholestérol ».

Les LDL (low-density lipo­pro­teins) qui trans­portent le cho­les­té­rol vers les cel­lules. Ils sont appe­lés com­mu­né­ment « mau­vais cho­les­té­rol », soup­çon­nés durant des décen­nies d’être une cause majeure de la for­ma­tion de pla­ques¹ pou­vant réduire le dia­mètre des artères, voire de les obs­truer complètement.

Mais il existe éga­le­ment des IDL (inter­me­diate den­si­ty lipo­pro­teins), ain­si que des VLDL (very low den­si­ty lipoproteins).

A quoi sert le cholesterol :

  • A fabri­quer une large pano­plie d’hormones nous aidant à lut­ter contre le stress, les mala­dies car­diaques et le cancer.
  • A éla­bo­rer les hor­mones sexuelles.
  • A consti­tuer la Vit D dont on connaît aujourd’hui le rôle capi­tal dans de nom­breuses fonc­tions métaboliques.
  • A la consti­tu­tion du cer­veau et de tout le sys­tème ner­veux des enfants, puis à leur bon fonc­tion­ne­ment et leur entre­tien la vie durant.
  • C’est un anti­oxy­dant effi­cace dans la lutte contre les radi­caux libres res­pon­sables d’atteintes car­diaques et de cancers.
  • Il est indis­pen­sable à l’équilibre émo­tion­nel, au sen­ti­ment de bien-être et à la pré­ven­tion des com­por­te­ments dépressifs.
  • A main­te­nir l’intégrité des muqueuses intes­ti­nales et leur rôle majeur dans l’absorption des nutriments.
  • A répa­rer les dom­mages cellulaires.
  • A lut­ter contre les infec­tions et à sou­te­nir le sys­tème immunitaire.

Nous voyons à quel point un régime trop bas en cho­les­té­rol peut être pré­ju­di­ciable à la santé.

Cependant, un taux éle­vé de cho­les­té­rol est depuis des décen­nies jugé res­pon­sable d’athérosclérose (occlu­sion pro­gres­sive des artères) et de cer­taines affec­tions car­diaques. Mais cer­tains scien­ti­fiques contestent ce fait.

Selon le doc­teur Mary G. Enig, émi­nente spé­cia­liste des graisses, il est impos­sible pour un humain, lors d’une ali­men­ta­tion nor­male, de satis­faire les besoins impor­tants de l’organisme en cho­les­té­rol. Celui-ci doit donc constam­ment fabri­quer son propre cho­les­té­rol de façon à com­bler les carences alimentaires.

D’autres scien­ti­fiques, comme Uffe Ravnskov, affirment que le LDL n’a plus lieu d’être appe­lé « mau­vais cho­les­té­rol » au vu de ces fonc­tions immu­ni­taires par­ti­cu­liè­re­ment salu­taires et que seule la consom­ma­tion exa­gé­rée et régu­lière de sucres rapides peut avoir des consé­quences néfastes sur la struc­ture des LDL et les rendre délétères.

La ten­dance géné­rale s’oriente donc vers une réha­bi­li­ta­tion du cho­les­té­rol et la néces­si­té de se récon­ci­lier avec un élé­ment qui est bien plus un ami qu’un ennemi.

¹Plaques d’athérome, ou athérosclérose

11 mars 2013 |