Diabète

Le dia­bète est une mala­die qui se tra­duit par des troubles de la gly­cé­mie, c’est-à-dire de la ges­tion du taux de sucre dans le sang par l’organisme.

Le sucre san­guin est le glu­cose, il pro­vient de la diges­tion des ali­ments conte­nant des sucres (sucre de table, ali­ments et bois­sons sucrés, pain, farine, semoule, céréales, pommes-de-terre, len­tilles, haricots, …).

Le taux de sucre san­guin doit impé­ra­ti­ve­ment res­ter dans une four­chette de nor­ma­li­té assez étroite, sous peine de créer des dégâts impor­tants dans l’organisme :

- Altération du sys­tème nerveux.

- Complications cardio-vasculaires.

- Atteinte des yeux.

- Maladies rénales.

- Diminution de la résis­tance aux attaques bactériennes.

- Etc.

Lorsque le glu­cose arrive de façon mas­sive dans le sang après diges­tion de repas riches en sucres, le pan­créas sécrète de l’insuline, une hor­mone char­gée de reti­rer le sucre excé­den­taire (hyper­gly­cé­mie) du sang et de l’orienter vers les cel­lules hépa­tiques, mus­cu­laires et grais­seuses, afin que le taux de sucre san­guin reste dans une norme accep­table pour l’organisme. Cette action régu­la­trice est une prio­ri­té absolue.

Lorsque que l’organisme n’arrive plus à main­te­nir un taux de sucre san­guin nor­mal, et que celui-ci reste éle­vé, on dit que la per­sonne est diabétique.

On dis­tingue prin­ci­pa­le­ment deux types de diabète :

1 – Le dia­bète de type I.

Il touche 10% des dia­bé­tiques. C’est un dia­bète inné déce­lé chez des sujets jeunes. C’est dans la grande majo­ri­té des cas une mala­die auto-immune qui abou­tit à la des­truc­tion des cel­lules de pan­créas char­gées de la sécré­tion de l’insuline. Il convient alors de sub­sti­tuer cette défaillance orga­nique par des injec­tions régu­lières d’insuline, on dit que ce dia­bète est insulinodépendant.

2 – Le dia­bète de type II.

C’est le dia­bète le plus fré­quent, il touche 85% des dia­bé­tiques. Il n’est pas inné mais acquis. Ce dia­bète est moins bru­tal que le pre­mier et sur­vient pro­gres­si­ve­ment, c’est pour­quoi on l’appelle le « dia­bète de l’âge mûr ». Cependant, en rai­son d’une ali­men­ta­tion de plus en plus char­gée en sucres, ce dia­bète peut se déve­lop­per assez rapi­de­ment et tou­cher des sujets jeunes.

Ce dia­bète est non insu­li­no­dé­pen­dant, il ne néces­site pas d’injection d’insuline et se contrôle en sur­veillant l’alimentation de près.

A force de sécré­tions fortes et répé­tées d’insuline, les cel­lules se mettent à moins réagir à l’action de cette hor­mone, et il faut alors tou­jours plus d’insuline pour réta­blir une gly­cé­mie accep­table. C’est le pre­mier stade de la mala­die : insu­li­no­ré­sis­tance et hyper­in­su­li­né­mie réactionnelle.

Avec le temps, le pan­créas finit par se fati­guer et la sécré­tion d’insuline néces­saire à la régu­la­tion de la gly­cé­mie devient insuf­fi­sante : c’est le diabète.

Ce dia­bète est très per­ni­cieux car il s’installe dou­ce­ment et com­mence sou­vent à créer des dégâts bien avant que la mala­die ne soit décou­verte. On estime en France qu’environ 700 000 per­sonnes ignorent leur mala­die. Ce chiffre est à ajou­ter aux 3,5 mil­lions de malades déclarés.

Les chiffres explosent dans le monde et affolent les gou­ver­ne­ments sou­cieux de leur bud­get san­té. Bien que des fac­teurs géné­tiques puissent pré­dis­po­ser à cette mala­die, c’est l ‘ali­men­ta­tion moderne, raf­fi­née, riche en sucres très faci­le­ment assi­mi­lables par l’organisme, et consom­més en grandes quan­ti­tés, qui est la cause prin­ci­pale de ce fléau. La séden­ta­ri­té n’est pas en reste, et l’activité phy­sique, ne serait-ce que la marche, est un des moyens pro­phy­lac­tiques les plus effi­caces, avec une ali­men­ta­tion pauvre en sucres rapides, pour lut­ter contre cette maladie.

30 novembre 2013 |