Les bienfaits des omega‑7

Vous avez sûre­ment enten­du par­ler d’omega‑3, d’omega‑6 et d’omega‑9, des acides gras dits insa­tu­rés, indis­pen­sables au bon fonc­tion­ne­ment de l’organisme.

Les acides gras insa­tu­rés sont soit mono-insaturés, comme les omega‑9, soit poly­in­sa­tu­rés, comme les omega‑3 et les omega‑6, par oppo­si­tion aux acides gras satu­rés. La pre­mière (double) famille étant com­mu­né­ment jugée bonne pour la san­té et la seconde mauvaise.

Mais rares sont celles et ceux qui connaissent une autre varié­té impor­tante d’acides gras par­mi la famille des mono-insaturés : les oméga‑7.

Ceux qui me lisent connaissent ma vision de l’alimentation : chaque repas est une conver­sa­tion que l’on engage avec notre orga­nisme, un véri­table dia­logue, qui a pour but d’installer une par­faite entente, une com­pré­hen­sion réci­proque, et une confiance indé­fec­tible entre nous et nos propres gènes.

Les ali­ments que nous consom­mons sont autant de mes­sages que l’on envoie à notre géné­tique afin qu’elle s’exprime en retour de la meilleure façon pos­sible, c’est-à-dire en fai­sant fonc­tion­ner tous nos sys­tèmes phy­sio­lo­giques de manière adé­quate, optimale.

Si nous envoyons de mau­vais mes­sages, incom­pré­hen­sibles, à notre sys­tème géné­tique, celui-ci répon­dra de manière confuse, inadap­tée, voire délé­tère. C’est la porte ouverte aux mala­dies dégé­né­ra­tives et chroniques.

Avoir une bonne conver­sa­tion entre nous et notre orga­nisme signi­fie, simul­ta­né­ment, de :

  • Fournir à nos gènes ce qu’ils s’attendent à rece­voir : graisses ali­men­taires variées de qua­li­té, pro­téines en suf­fi­sance, ain­si que vita­mines, miné­raux et oligo-éléments dans toute leur palette. Les sucres ne sont pas abso­lu­ment néces­saires à une bonne conver­sa­tion métabolique.
  • Ne pas four­nir à nos gènes ce qu’ils ne s’attendent pas à rece­voir : sucres en quan­ti­té qui para­sitent la conver­sa­tion, graisses de mau­vaise qua­li­té (huiles végé­tales oxy­dées, déna­tu­rées, aux acides gras défor­més et mutants) et pro­duits chi­miques divers (médi­ca­ments, pol­lu­tions, pes­ti­cides, conser­va­teurs chi­miques, etc.) qui empêchent toute com­mu­ni­ca­tion effec­tive et saine.

En consom­mant des ali­ments qui contiennent des oméga‑7 vous signifiez :

  • A votre orga­nisme de libé­rer la graisse sto­ckée dans les cel­lules adi­peuses afin qu’elles soient ver­sées dans la cir­cu­la­tion san­guine. Message de la plus haute importance.
  • A vos muscles d’utiliser cette graisse pour four­nir l’énergie requise à leur fonc­tion. Message com­plé­men­taire au premier.
  • A vos cel­lules d’accroître leur sen­si­bi­li­té à l’insuline.
  • A vos gènes, hor­mones et enzymes de pro­duire du col­la­gène afin de régé­né­rer les tis­sus de l’ensemble des organes vitaux, des os, des arti­cu­la­tions, de la peau, des che­veux, des ongles…
  • Au sys­tème diges­tif de fonc­tion­ner mer­veilleu­se­ment, d’améliorer la vidange gas­trique par le biais d’une bonne com­mu­ni­ca­tion interne duodénum-nerf vague, et entre­te­nir l’intégrité de la muqueuse de l’intestin grêle et du colon.
  • Au foie de par­faire son fonc­tion­ne­ment et d’assurer une bonne satiété.

Et tant d’autres choses !

Certaines per­sonnes éprouvent des dif­fi­cul­tés à perdre du poids mal­gré une bonne ali­men­ta­tion (pensent-ils) et une acti­vi­té phy­sique impor­tante. La carence en oméga‑7 est une rai­son non négli­geable de la per­tur­ba­tion du sys­tème pondéral.

Quelles sont les rai­sons d’une pro­bable carence en omega‑7 ?

La crainte des graisses en géné­ral et ani­males en par­ti­cu­lier, qui prive l’organisme des bons mes­sages dont il a besoin pour pou­voir appor­ter les réponses oppor­tunes et impé­rieuses à une bonne ges­tion phy­sio­lo­gique du tis­su adipeux.

Un détail important : 

Les graisses satu­rées sont mal jugées par la méde­cine nutri­tion­nelle lipo­phobe, mais aucu­ne­ment par les scien­ti­fiques spé­cia­listes des lipides, tous lipo­philes, conscients de leur nécessité.

Les graisses satu­rées ani­males (ou végé­tales) font par­tie, elles aus­si, des mes­sages atten­dus par nos gènes, car l’homme a construit sa géné­tique, son cer­veau et son sys­tème ner­veux autour de ces graisses très lar­ge­ment consom­mées depuis son appa­ri­tion sur Terre, et même bien avant cela par toute sa lignée pré-humaine.

Pour l’ensemble du monde ani­mal, la mem­brane cel­lu­laire est com­po­sée d’au moins 50% de graisses saturées.

L’acide pal­mi­tique est un acide gras satu­ré jugé « mau­vais » par la méde­cine nutri­tion­nelle alors qu’il est l’acide gras le plus com­mun du corps humain.

Mais la nature ne se trompe pas.

L’organisme ani­mal pro­duit l’acide pal­mi­tique et l’acide stéa­rique, un autre acide gras satu­ré, à par­tir des sucres et des pro­téines. Etonnement, l’acide stéa­rique est jugé plu­tôt « bon » pour la san­té par la com­mu­nau­té médi­cale. La nature aurait donc pré­vu que l’organisme ani­mal pro­duise extrê­me­ment faci­le­ment deux acides gras satu­rés majeurs : un bon et un mauvais.

Non, je le répète, la nature ne se trompe pas.

L’acide pal­mi­tique repré­sente 20 à 25 % des graisses du lait humain et 68 % du sur­fac­tant pul­mo­naire, élé­ment pri­mor­dial, indis­pen­sable à la fonc­tion pul­mo­naire. Il est com­po­sé de 90% de graisses, elles-mêmes com­po­sées de 100% de graisses saturées.

Lorsque l’on consomme beau­coup de « bons » acide gras poly­in­sa­tu­rés, ils finissent par entrer dans la com­po­si­tion du sur­fac­tant, ce qui est contre-nature, et crée des troubles res­pi­ra­toires et de l’asthme chez les enfants.

L’acide pal­mi­tique issu de l’alimentation, par sou­ci de balance phy­sio­lo­gique, peut être conver­ti par le foie en acide stéa­rique puis en acide gras mono-insaturés, par un pro­ces­sus de « désa­tu­ra­tion », … oui, la nature fait bien les choses !

La méde­cine, en matière de nutri­tion, s’est lais­sé péné­trer par la pseu­dos­cience et les idées reçues. Heureusement, les sciences épi­gé­né­tique et bio­chi­mique ne s’en laissent pas comp­ter et réta­blissent les vérités.

Si je vous parle de l’acide pal­mi­tique, omni­pré­sent dans le monde ani­mal et végé­tal, que je qua­li­fie­rais per­son­nel­le­ment de qua­si ubi­qui­taire, c’est parce qu’il est éga­le­ment conver­ti en acide pal­mi­to­léique, un omega‑7 qui pos­sède les ver­tus fort inté­res­santes que vous connais­sez désor­mais. La nature est déci­dé­ment surprenante.

L’apport ali­men­taire reste cepen­dant indis­pen­sable, car chez tout orga­nisme vieillis­sant, les conver­sions bio­chi­miques s’effectuent avec une moindre effi­ca­ci­té (la nature est sans pitié), et sont per­tur­bées par de nom­breux élé­ments comme l’excès de stress, la pol­lu­tion, les trai­te­ments médi­ca­men­teux, mais aus­si les carences ali­men­taires dues à un régime moderne faible en den­si­té nutri­tion­nelle et déna­tu­ré, ain­si qu’une absorp­tion décli­nante de l’intestin grêle, qui se trouve, de plus, sou­vent per­tur­bé pas des dys­bioses (per­tur­ba­tion de la flore bac­té­rienne) qui aggravent la malabsorption.

Les omega‑7 sont pré­sents dans les tis­sus ani­maux, notam­ment le foie. Les pois­sons gras en sont une bonne source, par­ti­cu­liè­re­ment les anchois. Dans le monde végé­tal, la palme, si je puis dire, revient à la noix de maca­da­mia. Je vous conseille d’éviter les gélules d’huiles végé­tales riches en omega‑7, oné­reuses, et sou­vent riches éga­le­ment en acides gras oxy­dés for­te­ment délétères.

Bon gras.

26 août 2019 | Mes brèves