Bébés et vitamine D…

Un nour­ris­son est décé­dé suite à une sup­plé­men­ta­tion en vita­mine D. C’est le mode d’administration et non le pro­duit lui-même qui est mis en cause. Injecté direc­te­ment dans la bouche par le biais d’une pipette, le pro­duit pour­rait faire « fausse route » et prendre la voie de la tra­chée artère plu­tôt que celle de l’œsophage, créant ain­si des troubles cardio-respiratoires pou­vant aller jusqu’au décès de l’enfant, sur­tout s’il est prématuré.

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Je laisse le soin aux labo­ra­toires du XXIème siècle de trou­ver un mode d’administration d’une simple vita­mine, cen­sée les aider à mieux vivre, qui ne soit pas violent au point d’être mor­tel ; comme quelques gouttes ajou­tées au lait du bibe­ron, par exemple, un lait qui nor­ma­le­ment devrait à lui seul être suf­fi­sam­ment nour­ris­sant pour com­bler l’ensemble des besoins d’un nour­ris­son. Un nour­ris­son qui ne devrait nor­ma­le­ment ne pas être caren­cé en vita­mine D si, dans la phy­sio­lo­gie de sa concep­tion, cette vita­mine se trou­vait en quan­ti­té suf­fi­sante au sein du sys­tème méta­bo­lique de la mère.
Par la pré­cé­dente phrase quelque peu alam­bi­quée, je sou­hai­te­rais que les méde­cins et les nutri­tion­nistes se posent cette ques­tion : « nous conseillons la sup­plé­men­ta­tion en vita­mine D pour tous les nouveau-nés car cette vita­mine indis­pen­sable fait défaut ; pour­quoi fait-elle défaut, pour­quoi faut-il sys­té­ma­ti­que­ment com­plé­men­ter l’alimentation des bébés au risque de leur infli­ger des effets secon­daires néfastes ? ».

Quant à moi, ma ques­tion est celle-ci : pour­quoi appli­quer des moyens arti­fi­ciels et dan­ge­reux quand la solu­tion peut être natu­relle, effi­cace et sûre ?

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Ce bébé ne serait pas mort, et l’ensemble des nouveau-nés n’aurait pas à subir des trai­te­ments médi­ca­men­teux pour com­pen­ser des carences vita­mi­niques si depuis plu­sieurs décen­nies, la méde­cine ne mar­chait pas sur la tête en pré­co­ni­sant sans cesse un mode ali­men­taire pauvre en graisses ani­males ; si les nutri­tion­nistes ne pres­cri­vaient pas comme moyen de contrôle du poids des régimes res­tric­tifs divers et variés ; si depuis soixante ans ne s’était pas ins­tal­lée dans l’esprit col­lec­tif une insi­dieuse pho­bie des graisses ali­men­taires et du cholestérol.

On craint les calo­ries, on a peur du beurre, de la crème, des fro­mages, des rillettes et du sain­doux ; on boit du lait écré­mé ou demi-écrémé, on tar­tine avec des mar­ga­rines, on mange du jam­bon sans gras. Des œufs ? holà ma p’tite dame, un ou deux par semaine, pas plus !

Pas ou trop peu de graisses ali­men­taires, peu de cho­les­té­rol, pas de vita­mine D ! Le che­mi­ne­ment est simple.

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Le soleil à lui seul ne suf­fit pas à pou­voir les orga­nismes en vita­mine D, ou alors, il fau­drait habi­ter des régions for­te­ment enso­leillées toute l’année et ne pas sans cesse s’en protéger.
On nous dit que le soleil tue, mais on ne peut pas vivre cor­rec­te­ment sans lui. Peut-être faudrait-il trou­ver un juste milieu et arrê­ter d’instiller la peur à tout propos.

Revenons à l’alimentation, notre prin­ci­pale source de vita­mine D. Combien de mères n’allaitent pas leur enfant, ou très peu de temps, en rai­son d’un lait médiocre en qua­li­té et insuf­fi­sant en quan­ti­té ? Beaucoup, je le crains.
Pourtant, la nature l’a pré­vu ain­si, une future maman bien nour­rie est une femme au méta­bo­lisme sain pour­vu de tous les nutri­ments et enzymes néces­saires pour conce­voir un bébé non caren­cé et pour le nour­rir d’un lait d’une den­si­té nutri­tive parfaite.

Comment faire ?

En consom­mant les graisses ani­males d’animaux bien nour­ris. Le lait des ani­maux éle­vés à l’extérieur et nour­ris l’été à l’herbe verte et grasse, et au foin l’hiver, et non pas avec des céréales toute l’année, pré­sentent un lait idéal, aux graisses incroya­ble­ment nutri­tives. Il en est de même pour les graisses de la viande et des abats.
Il convient d’éviter les pro­duits lai­tiers écré­més, pas­teu­ri­sés et UHT. Pour celles qui craignent le lait cru, les fro­mages lon­gue­ment affi­nés (plus de 6 mois) sont parfaits.
Les œufs de poules qui vivent dehors, au soleil, et qui picorent les vers de terre sont riches en vita­mine D et en omega‑3.
Les petits pois­sons de mer comme les harengs, les anchois et les sar­dines nous apportent une bonne quan­ti­té de vita­mine D. Evitez les gros pois­sons comme le sau­mon, le thon, et l’espadon, trop pol­lués. Oubliez les pois­sons de rivières pour la même raison.

L’apport en vita­mine D est une chose, mais sa bonne méta­bo­li­sa­tion par l’organisme en est une autre. Beaucoup de per­sonnes méta­bo­lisent mal la vita­mine D absorbée.

Comment faire ?

Evitez ce que j’appelle le Bonnie and Clyde des réac­tions méta­bo­liques : les sucres et les huiles poly­in­sa­tu­rées. Leur asso­cia­tion est incroya­ble­ment assas­sine des pro­ces­sus métaboliques.

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Peu de sucre, un ou deux fruits au plus au quo­ti­dien, peu de farine et fécu­lents, et sur­tout pas d’huile ali­men­taire riche en acides gras oxy­dés comme l’huile de col­za, noix, lin, tour­ne­sol, pépins de rai­sin, maïs, soja…
Conservez la très saine huile d’olive.

Le petit plus ?

L’huile de coco, bio­lo­gique et extra vierge, est une huile riche en acide lau­rique, un acide gras qui doit se retrou­ver dans le lait de la mère en grande quan­ti­té pour assu­rer la san­té et l’immunité par­faite du bébé. Ne vous en pri­vez sur­tout pas.

Madame la ministre de la san­té a bien agi en reti­rant du mar­ché le pro­duit incri­mi­né, mais cela ne résou­dra pas le pro­blème de fond : la carence des mamans et des bébés en vita­mine D !
Il est urgent de reve­nir au prin­cipe fon­da­men­tal de la méde­cine : la science bio­chi­mique ; d’oublier les croyances dou­teuses et abs­conses, et d’abolir défi­ni­ti­ve­ment les consen­sus inanes.

04 janvier 2017 | Mes brèves