Coronavirus et céramides, comment réduire la charge virale (partie 1 + partie 2 en podcast)
Les coronavirus, vous les connaissez, notamment celui d’entre eux, le SARS-CoV‑2, et la maladie qu’il développe, le COVID-19, qui nous préoccupe en ce moment tragique et historique ; mais les céramides, vous les connaissez sûrement moins, voire pas du tout, pour la plus grande partie d’entre vous, car personne n’en parle.
Je vais donc vous en parler, car ce facteur est déterminant de notre bonne immunité.
Les céramides sont des acides gras à longue chaîne, 22 – 24 atomes de carbone que notre organisme fabrique pour constituer les graisses de nos membranes cellulaires, comme les sphingolipides fortement présents dans le cerveau et l’ensemble du tissu nerveux.
Ces acides gras particuliers, les céramides, sont également rapidement produits par les bactéries de notre tube digestif, ils sont constitués d’une chaîne de carbone beaucoup plus longue : 50, 60, 70, 80 atomes, et envahissent le tube digestif, le foie, le pancréas, la peau, les poumons…, créant des dépôts qui nous posent de sérieux problèmes inflammatoires, donc d’immunossupression et de moindre résistance aux microbes et aux virus.
Pour nuire, les virus doivent tout d’abord pénétrer nos cellules, puis s’y multiplier. Les céramides sont le vecteur qu’utilisent les virus pour entrer dans nos cellules et s’y développer et produire les méfaits que l’on connaît.
Vous allez comprendre :
Les virus reconnaissent par le biais d’une de leurs protéines (la protéine S), des récepteurs spécifiques situés à la surface de nos cellules.
Il s’agit des récepteurs d’une enzyme nommée ACE2 (enzyme de conversion de l’angiotensine 2), impliquée dans l’homéostasie de la tension artérielle. Ces récepteurs sont autant de portes d’entrée possibles auxquelles les virus s’accrochent pour ensuite s’introduire dans nos cellules.
Nos cellules pulmonaires sont très riches en récepteurs ACE2, voilà pourquoi nos poumons sont si sensibles à la charge virale ; puis nos intestins, ce qui explique les symptômes également constatés à ce niveau.
Les « récepteurs-portes » de l’ACE2, cibles privilégiées des virus, vous le savez désormais, sont constitués d’un ensemble de protéines, d’acide gras (l’acide palmitique auquel va se lier le virus grâce à sa protéine S, cette fusion s’appelle « palmitoylation ») et de céramides.
Il se trouve que les virus sont très attirés par les céramides, ils les reconnaissent facilement et y adhèrent. Les bactéries, elles aussi, adorent les céramides à très longue chaîne, ils ont l’aspect d’une cire, et s’en revêtent comme d’une armure épaisse pour se protéger des attaques immunitaires.
La synergie inflammatoire virus-bactéries est bien connue pour épuiser nos défenses immunitaires. Les céramides augmentent cette synergie.
Une fois entrés dans la cellule, les virus repèrent d’autres céramides, ceux produits par l’appareil de Golgi, un métabolite de nos cellules, ils s’y concentrent grâce à une autre de leurs protéines (la protéine M), et s’y répliquent aisément tant cet environnement leur est propice.
Produire moins de céramides permet de réduire l’accroche des virus sur ce métabolite, ce qui les disperse vers le réticulum endoplasmique (ER), leur faisant perdre ainsi leur capacité de réplication et donc de nuisance. La maladie développée sera dès lors nulle ou moindre.
Une étude italienne du 12 mars 2020 démontre le rôle thérapeutique du mycélium de Shiitake dans la lutte contre le coronavirus.
Cependant, les effets secondaires d’un tel traitement sont bien connus, et d’autres champignons sont plus efficaces, sans effet nocif, contre le Coronavirus et autres virus, comme le mycélium de Coriolus et de Ganoderm. Un autre mycélium semble être également efficace, le Phellinus, les parutions scientifiques sont à venir.
Le Coriolus est probant contre le groupe des Herpès Virus (Herpès Simplex, EBV, CMV, etc.), extrêmement immunosuppresseur.
80 à 90 % de la population a un contact avec un ou plusieurs Herpès Virus et souffrent d’une immunossuppression plus ou moins importante, rarement nulle.
La meilleure prévention contre le Coronavirus est une immunité forte, cela passe irrémédiablement par un total contrôle des Herpès Virus au préalable, surtout en phase de latence.
Le Ganoderm a la particularité d’occuper les récepteurs de l’ACE2, d’où son effet anti-hypertenseur. Lorsque les récepteurs sont déjà occupés, le virus ne peut plus entrer, ou faiblement, ce qui diminue grandement la charge virale.
Le Maïtake, quant à lui, réduit la production de céramides.
Les facteurs de risque en cas de contact avec le Coronavirus :
- L’âge évidemment, avec le cumul des maladies cardiaques, circulatoires, respiratoires, rénales, hépatiques, neurologiques, et troubles de coagulation.
- L’immunsuppression liée aux Herpès Virus.
La mononucléose (EBV) touche les 15 – 25 ans, passe parfois inaperçue malgré une fatigue chronique, et affecte l’immunité de façon pérenne, parfois croissante, durant de longues années, voire décennies.
L’Herpès Simplex, vous le connaissez parce que son activation est visible, c’est le bouton de fièvre. Son apparition récurrente est un signe d’immunosuppression.
Le Cytomégalovirus (CMV), moins connu, rarement diagnostiqué, mais qui touche cependant en fonction des zones géographiques, entre 50 et 100 % de la population. C’est un grand immunosuppresseur.
Au sujet des Herpès Virus, en cas de doute, votre médecin pourra demander une sérologie afin d’évaluer le taux des anticorps et prescrire le traitement adéquat (souvent Valasiclovir).
Les Herpès Virus sont certainement la cause de l’atteinte sévère par le Coronavirus de nombreuses personnes non âgées en dépit d’une « bonne santé » apparente.
- La dysbiose ou trouble de la flore : la flore buccale et intestinale détermine votre capacité à produire des céramides. Les personnes en surpoids ou obèses sont de grands producteurs de céramides, comme les personnes souffrant de diabète, d’insulinorésistance, de stéatose hépatique non alcoolique (foie gras), de syndrome métabolique, de la maladie de Crohn, d’acné, d’urticaire, de psoriasis, de maladies parodontales (saignement des gencives, caries dentaires, …), d’allergie pulmonaire (D‑dimères élevés), d’asthme, de vascularite, de reflux.
Un taux d’acide urique trop bas ou trop élevé (la bonne plage se situe entre 45 et 55 mg/l), un taux élevé d’homocystéine, un taux supérieur à 30 µg/L d’acide hyaluronique, une carence en vitamine D, un taux d’éosinophiles supérieur à 250 par mm3, un rapport NLR (rapport neutrophiles/lymphocyes) supérieur à 2, sont des marqueurs importants de dysbiose avec production de céramides, d’atteinte bactérienne et/ou d’un (ou plusieurs) Herpès Virus.
Les médecins sont actuellement très occupés, nous sommes dans l’urgence absolue, vous pourrez discuter de tout cela avec eux une fois la crise passée.
Que faire d’ici là ?
1 – Respecter scrupuleusement l’ensemble des consignes de sécurité officielles !
2 – Assainir le terrain afin de diminuer la virulence du SARS-CoV‑2.
(Rappelons que les virus sont des opportunistes, il convient donc de diminuer les opportunités).
Comment ?
En stoppant la production de céramides dont il est friand !
Comment ?
En stoppant les fermentations !
Comment ?
En réduisant drastiquement les sucres fermentescibles !
La production de céramides à très longue chaîne est réalisée par nos bactéries commensales à partir des sucres, et cela dès l’estomac chez les personnes à risque désignées plus haut. Ces personnes souffrent généralement d’une vidange gastrique ralentie (gastroparésie plus ou moins prononcée, un mal fortement répandu et négligé dans notre société), et offrent aux bactéries tout le temps nécessaire à une grande capacité de production.
Les céramides sont constitués dans l’estomac et absorbés immédiatement par la muqueuse. La production est également élevée dans le colon.
Grâce au chromatographe, on peut aujourd’hui constater en quelques secondes, quelques petites minutes, après ingestion de sucre la formation de céramides à plus de 50 carbones chez les personnes à la flore haute perturbée, une flore pauvre.
Les sucres responsables d’un ralentissement de la vidange gastrique (la vitesse de vidange est une clef capitale de la santé) sont avant tout les farines, toutes les farines, celles riches en gluten, certes, mais aussi celles qui en sont exemptes. En plus du gluten (souvent en ajouté aux farines qui en sont déjà riches), les mycotoxines irrémédiablement présentes constituent un facteur aggravant de la gastroparésie et donc d’un développement d’une flore délétère. Les mycotoxines détériorent l’intestin grêle et affaiblissent notre immunité.
Consommer du pain et des pâtes en quantité n’est donc pas une bonne idée lorsque l’on souhaite rétablir une bonne immunité.
Le fructose, lorsqu’il est concentré, est un grand perturbateur de la flore intestinale, une matière première pour la fabrication de céramides. Les smoothies et les jus de fruits ne sont donc pas appropriés. Gardez les fruits plaisirs, avec modération, en dehors des repas afin d’éviter les fermentations.
Les légumes crus et jus de légumes sont des pourvoyeurs de nombreuses bactéries extrêmement néfaste issues de l’exobiote (flore de la partie externe des légumes). Ces bactéries sont les éléments d’une mauvaise flore, avec de mauvais phages, qui prendra la place de la bonne flore, avec de bons phages.
Dans notre tube digestif, c’est une véritable Guerre des Mondes. 80% de notre immunité dépend de cette guerre, à nous d’en influencer le résultat en arrêtant de nourrir les mauvaises armées. Nous sommes l’intendance de ces armées.
Les céramides produites servent de nourriture et de protection aux bactéries qui nous nuisent, d’habitat douillet aux virus. La prolifération est alors inévitable, ce qui nécessitera la mobilisation du système immunitaire, l’affaiblira et l’empêchera d’être pleinement efficace lors d’un contact avec un Coronavirus.
Les légumes doivent être blanchis et cuits, ce qui en des temps de contamination virale est d’autant plus nécessaire.
Les ballonnements, les gaz et les inconforts digestifs sont le signe évident d’une dysbiose et d’une production garantie de céramides.
Pas de légumineuses (trop riches en sucres fermentescibles), pas de farine, pas de crudités, pas de jus de légumes, moins de fructose, c’est couper la fermentation et fermer les vannes des céramides.
Pas d’huiles végétales polyinsaturées, toujours oxydées, elles détruisent nos mitochondries, altèrent les récepteurs cellulaires et inflamment nos tissus.
Pas de probiotiques, ils augmentent la production de butyrate (une graisse bénéfique à dose physiologique) jusqu’à des niveaux délétères (réactivation des Herpès Virus) ainsi que celle des céramides, ce qui augmente l’immunossuppression.
Pas de compléments alimentaires en minéraux et autres à visée immunostimulante, ils ne sont d’aucune utilité tant que l’on ne corrige pas la dysbiose et la qualité d’absorption de l’intestin grêle.
Conservez une alimentation naturelle, la moins transformée possible, la moins fermentescible.
Vous voulez du sélénium, consommez du beurre, vous voulez du zinc, consommez des œufs. Ces aliments correspondent parfaitement à notre fonctionnement génétique, ne les évitez pas, ils sont d’une grande biodisponibilité.
Consommez des légumes cuits, verts de préférence, cela favorise le retour d’une bonne flore haute, aérobie.
Les œufs, les fromages affinés plus de trois mois, les viandes et poissons gras, aident à restaurer les muqueuses abîmées par la dysbiose.
Le tour de taille ne ment pas. Si votre tour de taille a pris de l’ampleur au fil du temps, c’est que vous produisez et stockez des céramides.
Ne prétextez pas un vieillissement biologique ou hormonal.
Un ventre sain est un ventre plat, non gonflé, quel que soit l’âge.
Enfin, un point capital, nous sommes naturellement dotés d’un élément chimique particulièrement tueur de virus, l’oxyde nitrique (NO), il est produit à 50% par notre flore bactérienne et à 50% par nos nerfs.
Les maladies, les traitements médicamenteux (antibiotiques, huiles essentielles, argent colloïdal, …) altèrent grandement notre flore salivaire, buccale, nasale, grande productrice de NO, au point de faire de notre bouche une porte d’entrée sans défense contre les bactéries et les virus qui ne demandent que cela pour conquérir le territoire (nous) et se loger partout, surtout là où il y a une forte concentration de céramides : notre peau, nos organes, mais surtout dans nos nerfs riches en cette graisse, et les détériorent, les découpent, au point parfois de les détruire et de réduire dramatiquement la production de l’indispensable NO.
Nous sommes alors vulnérables aux attaques virales, nous avons perdu notre plus grand protecteur.
Les mêmes facteurs détruisent la flore du jejunum, tellement précieuse pour notre immunité.
Les scientifiques doivent trouver un traitement efficace contre les Coronavirus d’aujourd’hui et ceux de demain, mais la médecine devra à l’avenir se préoccuper également de prévention et de lutte contre tous les éléments pathogènes immunossuppresseurs.
On entend beaucoup parler ces jours-ci de moyens, plus ou moins farfelus, pour stimuler notre immunité. Mais notre immunité naturelle est largement suffisante pour lutter contre les Coronavirus dès lors qu’elle n’est pas altérée. Il convient simplement de la récupérer.
En résumé, pour être résistant à Coronavirus, il faut agir à ces trois niveaux :
- L’immunité, en ne laissant pas nuire les Herpès Virus, bien trop sous-estimés, qui touchent la presque totalité de la population.
- La flore digestive, surtout haute, en rectifiant les dysbioses qui touchent également la plus grande partie de la population que l’on a éduquée à se nourrir de sucres depuis plus de six décennies.
- Le nerf vague. Le nerf principal du système nerveux autonome, le plus grand producteur de NO, le nerf qui fait le lien entre le système digestif et le cerveau, mais qui, lorsqu’il est affaibli, devient une autoroute qui véhicule à grande vitesse bactéries, virus et autres éléments pathogènes directement dans le cerveau.
La protection du nerf vague dépend des deux premiers points, c’est absolument capital, mais aussi de l’activité sportive, de la respiration, de la gestion du stress, et de la qualité du sommeil.
Un nerf vague performant, c’est une autophagie satisfaisante, une capacité propre aux cellules à se débarrasser des dépôts inflammatoires et des déchets pathogènes produits par le métabolisme, les bactéries et les virus.
Les virus existent depuis toujours, ils existeront toujours, nous y sommes et seront confrontés, c’est inévitable.
Notre environnement, notre mode de vie, la promiscuité, nos habitudes de consommation, nous exposent toujours davantage aux virus et aux bactéries.
Les scientifiques le savent très bien, le SARS-CoV‑2 ne tue pas parce qu’il est fort, il tue parce que nous sommes faibles sur le plan immunitaire, même jeunes et en apparente bonne santé.
Les Coronavirus tuent les « faibles », nous ne pouvons pas exterminer les virus, nous devons supprimer la faiblesse.
Notre force est notre immunité, elle doit être préservée, à nous de changer les habitudes qui nous affaiblissent, surtout alimentaires.
Réduire la charge virale en limitant l’entrée du virus par le biais des récepteurs AEC2, retrouver notre immunité naturelle, c’est un moyen prophylactique à la portée de tous.
Les chercheurs et les médecins s’occupent formidablement bien des personnes atteintes de maladies qui les exposent davantage aux effets des virus. Laissons-les faire leur travail.
Nous, à notre niveau, aidons-les, aidons-nous, nous pouvons par notre mode de vie et notre alimentation conserver ou améliorer notre santé et retrouver une bonne immunité. C’est à cette condition que les Coronavirus ne nous atteindront pas, ou uniquement de manière parfaitement supportable.
Les scientifiques viennent de se rendre compte que nous sommes une société d’immunossupprimés, nous devons « immunorestaurer ».
Aujourd’hui, à défaut, la mesure barrière est la distanciation sociale, demain, elle devra être l’immunité !
Partie 2 en Podcast ICI
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19800091
https://jvi.asm.org/content/79/3/1966
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2132625/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24226773
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/3024402