Gavée d’amour !

Source : YouTube / Barcroftmedia

Article : BBW Wants To Be As Fat As Possible

Date de parution : 16.05.2013

Niveau de difficulté : Facile

Voici une vidéo qui nous pré­sente une jeune Américaine qui ingur­gite 5000 Cal/jour afin d’atteindre 200 kilos et essayer de deve­nir célèbre par­mi les BBW (Big Beautiful Women) :

Il est évident que cette jeune femme de 23 ans met sa san­té en péril en se goin­frant ain­si, et la pre­mière remarque qui vient à l’esprit est : « mais pour­quoi ? Quelle stu­pi­di­té ! ». N’est-ce pas ?

Mais je vous invite à aller plus loin qu’un rai­son­ne­ment sim­pliste lié aux appa­rences et à vous poser d’autres ques­tions : qu’est-ce qui peut pous­ser cette femme à se mettre per­ti­nem­ment en dan­ger ? Qu’y a‑t-il d’assez fort à ses yeux pour occul­ter ain­si le danger ?

Les BBW repré­sentent une com­mu­nau­té bien connue aux Etats-Unis, elles reven­diquent leur obé­si­té, sou­vent mas­sive, et sont média­ti­sées au point que cer­taines d’entre elles vivent de leur célébrité.

Mais, si les BBW, comme Tammy Jung, existent c’est parce qu’existent des Fat Admirers (FA), des hommes au pro­fil psy­cho­lo­gique spé­ci­fique et à la sexua­li­té déviante, sou­vent minces eux-mêmes, qui ne conçoivent les rap­ports sexuels qu’au contact de grandes quan­ti­tés de graisse, « ense­ve­lis » dans les bour­re­lets grais­seux de leurs amantes.

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Entendons-nous bien, il ne s’agit pas d’hommes qui aiment les femmes obèses pour ce qu’elles sont, humai­ne­ment par­lant, mais pour la graisse qu’elles accu­mulent ; il ne s’agit pas non plus de femmes en sur­poids ou obèses qui res­pectent leur propre nature, mais qui forcent leur état pour obte­nir « l’amour » d’un FA, et par­fois pour l’argent que les couples peuvent tirer de cette situation.

Cette jolie jeune femme semble avoir besoin de recon­nais­sance, et comble un vide exis­ten­tiel en se « rem­plis­sant » à lon­gueur de jour­née. Concernant son com­pa­gnon : est-ce un véri­table amour que de gaver de la sorte sa com­pagne avec un enton­noir et un tuyau, telle une oie, afin de l’engraisser davan­tage ? J’en doute.

Sachez qu’un FA n’est jamais com­blé, que sa femme n’est jamais assez grosse, qu’il la féli­cite et chante ses louanges à chaque kilo gagné, et qu’une perte de poids n’est pas envi­sa­geable. Comment ne pas s’enfoncer dans la « super-obésité » lorsque l’être aimé vous y incite. Une fois l’objectif de 200 kilos atteint, nul doute que le gavage de Tammy Jung conti­nue­ra, car son obé­si­té est la garan­tie de l’amour reçu, et que celui-ci gran­di­ra paral­lè­le­ment à sa prise de poids.

Un homme qui aime une femme obèse et qui admire sa beau­té exté­rieure comme sa beau­té inté­rieure, j’appelle cela de l ‘amour. Un homme qui aime la graisse de sa femme et qui cherche sans cesse à ce qu’elle en ait plus, la pousse et la gave, j’appelle cela un amour déviant.

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Ceux qui me connaissent savent à quel point j’exècre le culte de la min­ceur, l’incitation à la mai­greur, et la pro­mo­tion des corps déchar­nés. J’ai maintes fois répé­té que le rond est plus joli et plus natu­rel que l’anguleux. Les ron­deurs sont saines tant qu’elles ne pèsent pas sur la san­té, lorsqu’elles construisent un indi­vi­du plu­tôt qu’elles ne le détruisent.

A l’inverse des Fat Admirers, il existe mal­heu­reu­se­ment ce que je vais appe­ler pour la pre­mière fois en cette occa­sion, des Fat Despisers (qui dédaignent celles qui pré­sentent le moindre petit bour­re­let de graisse). En effet, tout comme je pense les FA res­pon­sables d’un nombre crois­sant de femmes qui se rendent volon­tai­re­ment obèses pour leur amour, je pense que des « FD », comme de nom­breux sty­listes de mode, sont res­pon­sables de la recru­des­cence de jeunes filles ano­rexiques à tra­vers le monde, qui veulent exis­ter à leurs yeux. Des hommes qui reven­diquent « subli­mer la femme », alors qu’ils méprisent leurs courbes natu­relles. Des hommes qui disent aimer les femmes alors qu’ils ne les envi­sagent qu’androgynes, ampu­tées de leur fémi­ni­té. Des hommes dont l’esprit est à l’image de leurs créa­tions : étriqué !

Ne jetons pas l’opprobre sur les femmes qui cultivent volon­tai­re­ment leur obé­si­té ou leur ano­rexie, car der­rière se trouve sou­vent un homme aux commandes.