L’arthrose est deux fois plus fréquente aujourd’hui qu’il y a un siècle.

Source : http://www.pnas.org/content/114/35/9332.full#ref-2

Article : http://sante.lefigaro.fr/article/l-arthrose-du-genou-est-deux-fois-plus-frequente-qu-il-y-a-100-ans/

Date de parution : 12.09.2017

Niveau de difficulté : Facile

Il est vrai que l’arthrose, cette dégé­né­res­cence pro­gres­sive des sur­faces arti­cu­laires, fait souf­frir une dizaine de mil­lions de per­sonnes en France ; un nombre qui devrait s’accroître paral­lè­le­ment à la démo­gra­phie et l’espérance de vie.

Je le dis sou­vent : nous vivons plus vieux, mais sommes malades plus jeunes. Entre 40 et 50 ans, nombre de mala­dies chro­niques appa­raissent et nous obligent à une deuxième par­tie de vie en perte constante d’autonomie.

« Normal, c’est l’âge ! », se console-t-on la plu­part du temps.

Mais l’âge est loin d’être le fac­teur le plus impor­tant de l’apparition de l’arthrose lorsque l’on a 45 ans, d’autres causes ont été les élé­ments déclen­cheurs sour­nois de la dété­rio­ra­tion des cartilages :

  • Le sur­poids, certes, lorsqu’il est impor­tant. Perdre du poids est alors un impé­ra­tif, mais les régimes res­tric­tifs risquent d’augmenter le phé­no­mène dégé­né­ra­tif, alors atten­tion à ne pas suc­com­ber au chant des sirènes orches­tré par les cham­pions du mar­ke­ting. Le cercle vicieux est très dommageable.
  • La séden­ta­ri­té, oui, mais si s’activer phy­si­que­ment est une autre néces­si­té, le faire sans une ali­men­ta­tion adé­quate aug­men­te­ra davan­tage le pro­ces­sus. Nous sommes faits pour bou­ger, mais éga­le­ment pour bien s’alimenter.
  • L’alimentation, le voi­là, le fac­teur le plus impor­tant, et c’est celui que nous allons aborder.

Pour évi­ter l’apparition de l’arthrose ou enrayer le pro­ces­sus en cours, il convient donc de sur­veiller son poids, d’être actif phy­si­que­ment et sur­tout de bien s’alimenter.

Voilà qui paraît fort simple sur le plan théo­rique et assez facile à mettre en pra­tique, alors pour­quoi cette consta­ta­tion : l’augmentation impor­tante des phé­no­mènes arthrosiques ?

Posons-nous cette ques­tion : qu’est-ce que bien s’alimenter ?

C’est man­ger en se réfé­rant, pensez-vous, aux normes actuelles en vigueur : consom­mer des fécu­lents à chaque repas pour bien se caler, sur­veiller sa consom­ma­tion de graisses ani­males et veiller à uti­li­ser de pré­fé­rence des huiles végé­tales, et sur­tout évi­ter les viandes grasses, car les viandes blanches et maigres sont plus saines. Tout cela, bien sûr, en res­pec­tant la règle mira­cu­leuse des « cinq fruits et légumes par jour ».

Avec ça, mer­ci mes­sieurs les spé­cia­listes, vous êtes parés, l’arthrose ne vous attein­dra pas, ou pas davantage.

Eh bien, la triste véri­té est que ce type d’alimentation n’empêche ni l’apparition de l’arthrose, ni ne per­met son contrôle, au contraire, il la favorise.

Pourquoi ? Nous allons le voir.

Reprenons : Qu’est-ce que bien s’alimenter ?

Bien s’alimenter c’est avant toute chose bien conver­ser avec son orga­nisme, éta­blir une rela­tion har­mo­nieuse entre nos gènes et nous. Bien s’alimenter c’est envoyer les bons mes­sages et per­mettre une bonne cir­cu­la­tion de ceux-ci : « Voici les bons nutri­ments qui vous per­met­tront, mes pré­cieux gènes, de bien vous expri­mer et, à vous mes bonnes cel­lules, de com­mu­ni­quer par­fai­te­ment entre vous de façon à me faire béné­fi­cier d’une régé­né­ra­tion incom­pa­rable des tis­sus cor­po­rels, d’un fonc­tion­ne­ment inal­té­rable des fonc­tions phy­sio­lo­giques, et d’un état irré­pro­chable de mon esprit ».

Si l’on com­mu­nique mal, en envoyant les mau­vaises infor­ma­tions nutri­tion­nelles, l’expression géné­tique se dégrade, et la com­mu­ni­ca­tion cel­lu­laire s’estompe. La régé­né­ra­tion se fait mal, les sys­tèmes se dérèglent, les tis­sus souffrent. En com­mu­ni­quant bien avec notre orga­nisme par le biais de l’alimentation, nous fai­sons taire les gènes pro­pices à la for­ma­tion de l’arthrose et acti­vons les gènes régénérateurs.

Les sucres et les huiles végé­tales (sauf huiles mono-insaturées, comme l’huile d’olive) sont les ali­ments de la mau­vaise com­mu­ni­ca­tion, ils brouillent les signaux bio­lo­giques et per­turbent les inter­ac­tions méta­bo­liques à un niveau tel que l’organisme ne peut plus fonc­tion­ner et se régé­né­rer normalement.

Mes conseils :

  • Veiller à conser­ver un niveau bas d’apport en sucres, fécu­lents com­pris, et avoir une tolé­rance zéro envers les huiles végé­tales for­te­ment oxy­da­tives[1]. Les graisses ani­males sont les meilleures alliées de vos articulations.
  • Avoir une ali­men­ta­tion riche en élé­ments régé­né­ra­teurs des tis­sus arti­cu­laires : col­la­gène, acide hya­lu­ro­nique, chon­droï­tine, glu­co­sa­mine et autres gly­co­sa­mi­no­gli­canes. Ce que les méde­cins pres­crivent sous forme de pro­duits phar­ma­ceu­tiques chers et inef­fi­caces, se trouvent gra­tui­te­ment dans l’alimentation, et sous une forme appro­priée à notre métabolisme.

Lorsque vous consom­mez des pro­duits comme les œufs, les fro­mages gras et affi­nés lon­gue­ment, les par­ties orga­niques et grasses des ani­maux, et sur­tout lorsque vous confec­tion­nez des bouillons tra­di­tion­nels à l’os, ou de pois­sons, mijo­tés à feu doux long­temps[2], votre orga­nisme est pour­vu en tous les élé­ments consti­tu­tifs de vos tis­sus arti­cu­laires, et les gènes reçoivent les bons mes­sages pour ordon­ner la bonne régé­né­ra­tion cellulaire.

L’alimentation moderne est extrê­me­ment pauvre en nutri­ments essen­tiels à la bonne consti­tu­tion et régé­né­ra­tion de nos arti­cu­la­tions. Nous en voyons le résul­tat aujourd’hui. Le meilleur moyen de lut­ter contre l’arthrose est donc de contrô­ler son poids en consom­mant moins de sucres, de bou­ger son corps pour auto­ma­ti­ser un entre­tien des arti­cu­la­tions, et cui­si­ner pour four­nir les bons élé­ments nutri­tifs et envoyer les bons mes­sages à notre orga­nisme. Rien ne se fera sans cuisiner.

[1] – Lire cha­pitre 1 de « Du beurre s’il vous plaît ».

[2] – La réus­site d’un bouillon régé­né­rant se voit à la géla­tine qui se forme lorsqu’il se refroidit.