Le sel causerait l’hypertension artérielle. Faux !

Le sel cause l’hy­per­ten­sion arté­rielle, il convient donc de le réduire au maxi­mum. Faux ! Les spor­tifs le savent bien, le sel est indis­pen­sable au bon fonc­tion­ne­ment mus­cu­laire. Mais au-delà de cela, le sel est indis­pen­sable à la vie des hommes et de nom­breux ani­maux. On ne peut pas vivre sans sel !

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Pour de nom­breux scien­ti­fiques, le pro­blème d’hypertension arté­rielle n’est pas tant un pro­blème lié au sel qu’aux sucres. En effet, sur le plan méta­bo­lique, la ten­sion arté­rielle aug­mente lorsque les taux d’insuline et de lep­tine s’élèvent en rai­son d’une consom­ma­tion impor­tante de sucres (glu­cides). Le pro­blème devient chro­nique lorsqu’une insu­li­no­ré­sis­tance ou une lep­ti­no­ré­sis­tance s’installe. Le sucre ayant le plus grand impact néga­tif est le fruc­tose, lorsqu’il est consom­mé en grande quan­ti­té : soda, smoo­thies, jus de fruits, barre de céréales…). Rappelons au pas­sage que le sucre de table est com­po­sé à 50% de fructose.

L’insuline per­met au magné­sium de péné­trer à l’intérieur des cel­lules, ce qui a pour effet de détendre les muscles, y com­pris ceux qui com­posent la paroi des artères. Lorsque les récep­teurs cel­lu­laires de l’insuline sont alté­rés par des années d’alimentation « sucrée », le magné­sium ne peut plus péné­trer suf­fi­sam­ment dans la cel­lule, reste dans le flux san­guin et se trouve éli­mi­né par les urines. Les muscles ne peuvent alors plus se détendre complétement.

De plus, le fruc­tose élève for­te­ment et rapi­de­ment le taux d’acide urique, ce qui induit un effet inhi­bi­teur de la pro­duc­tion d’un élé­ment essen­tiel à l’élasticité des vais­seaux san­guins : l’acide nitrique.

La dose recom­man­dée de fruc­tose à ne pas dépas­ser au quo­ti­dien est de 25 grammes (soit deux belles pommes) et de 15 grammes en cas d’insulinorésistance.

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Il reste cepen­dant évident que l’alimentation moderne, for­te­ment indus­tria­li­sée, est très riche en sodium (sel) et pauvre en potas­sium. C’est alors l’équilibre néces­saire entre ces deux élé­ments qui se trouve rom­pu. Voilà pour­quoi dans cer­tains cas, bais­ser le sel semble avoir une inci­dence sur l’hypertension.

Savez-vous où l’on trouve le plus de potas­sium ? Dans les bananes ? Non, dans les bouillons de viande avec os ! Pour cer­tains méde­cins, l’hypertension arté­rielle est un mar­queur d’insulinorésistance. Il convient donc pour eux de pres­crire une ali­men­ta­tion très pauvre en sucres, d’éviter l’alimentation indus­trielle et de reve­nir à une cui­sine tra­di­tion­nelle, plu­tôt que de réduire la consom­ma­tion de sel.

La diète céto­gène pré­sente d’excellents résul­tats sur l’hypertension arté­rielle par son effet régu­la­teur des taux d’insuline et de lep­tine, en rédui­sant net­te­ment l’insulinorésistance, et en amé­lio­rant les fonc­tions rénales. Les reins d’une per­sonne en bonne san­té peuvent éli­mi­ner 30 grammes de sel par jour ! Lors d’une diète céto­gène pro­lon­gée, les scien­ti­fiques recom­mandent tou­jours d’augmenter la consom­ma­tion de sel !

Quelques réfé­rences scien­ti­fiques à ce sujet :

05 juillet 2016 | Mes brèves