L’homme intelligent aux raisonnements idiots.

L’homme s’est détour­né de toute sagesse imma­nente de la nature dès lors que celle-ci l’a doté par son fonc­tion­ne­ment contin­gent d’une intel­li­gence outran­cière. L’homme est deve­nu un ani­mal contre nature agis­sant contre la nature et ses lois jusqu’à se déna­tu­rer lui-même. L’homme intel­li­gent avec son gros cer­veau s’est mis à avoir, très récem­ment au regard de son exis­tence, envi­ron 60 années sur presque 3 mil­lions, des rai­son­ne­ments étranges en matière de nutrition :

- Il faut se méfier des graisses ali­men­taires, elles ne doivent pas repré­sen­ter plus de 25 à 30% de l’apport calo­rique journalier !
– Les graisses satu­rées sont mau­vaises pour la san­té, elles bouchent les artères !
– Le cho­les­té­rol est dangereux !
– Les seules bonnes graisses sont les graisses insa­tu­rées (mono-insaturées et polyinsaturées).

Voyons ce que nous démontre l’observation sage de la nature :

• Sans graisse, il n’y a pas de cel­lule, donc pas de vie sur Terre. Toutes nos cel­lules sont com­po­sées de cho­les­té­rol et de phos­pho­li­pides (graisses). La vie, et plus encore la conscience et l’intelligence, seraient donc issues d’éléments délé­tères, voire mortifères ?
• Sans graisses ali­men­taires, nous ne pour­rions exis­ter, la nature nous en offre donc sage­ment de nom­breuses varié­tés, ani­males et végétales.
• Tout ali­ment conte­nant des graisses pré­sente simul­ta­né­ment des graisses satu­rées et des graisses insa­tu­rées, aucun ali­ment ne pré­sente des graisses uni­que­ment satu­rées ou insaturées.
• Si l’on se réfère au rai­son­ne­ment actuel : les graisses satu­rées sont mau­vaises, les graisses insa­tu­rées sont bonnes ; tenant compte du fait que nous soyons obli­gés de consom­mer des graisses pour sur­vivre, la nature nous a, dans ce cas, joué un bien mau­vais tour en nous pro­po­sant des graisses qui nous per­mettent de vivre et d’autres qui nous tuent au sein d’un même aliment.
• Notre pre­mier ali­ment gras et nour­ris­sant, celui qui nous fait croître au moment le plus impor­tant de notre vie, celui où nous sommes le plus fra­giles, est le lait mater­nel, le seul ali­ment qui pré­sente plus de graisses satu­rées que de graisses insa­tu­rées. La nature veut-elle que nos mères nous nour­rissent mal ?
• Les graisses insa­tu­rées sont bonnes pour la san­té, per­sonne ne le conteste. La graisse de bœuf en contient 54%, le lard en contient 60 % et la graisse de pou­let, 70%. Depuis des décen­nies, les nutri­tion­nistes appellent les graisses ani­males, des graisses satu­rées, mau­vaises pour la san­té, alors qu’elles contiennent majo­ri­tai­re­ment des graisses insa­tu­rées ! Est-ce une plai­san­te­rie ou une idio­tie de l’homme intelligent ?
• Le lard contient donc 60 % de graisses insa­tu­rées et 40 % de graisses satu­rées. 13 % des graisses du lard sont de l’acide stéa­rique, une graisse satu­rée plé­bis­ci­tée pour ses ver­tus dans le cho­co­lat noir. Le lard est donc condam­né par les ins­tances médi­cales pour 27 % de graisses satu­rées, 73% de bonnes graisses ne suf­fisent pas à le réhabiliter !
• L’huile d’olive est bonne pour la san­té, per­sonne n’oserait dire le contraire, moi le pre­mier. 100 grammes d’huile d’olive apportent 14 grammes de graisses satu­rées, contre 2,1 grammes pour le même poids d’un bon steak, soit 7 fois plus. Pourtant les nutri­tion­nistes décon­seillent la viande rouge pour son apport mas­sif de graisses satu­rées. Une cuillère à soupe d’huile d’olive contient plus de graisses satu­rées qu’une côte de porc !
• Les pois­sons gras sont bons pour la san­té, per­sonne ne le conteste. 100 grammes de maque­reau contiennent 3,3 grammes de graisses satu­rées, mais il convient de ne pas man­ger de viande rouge qui en contient 2,1 grammes ! Même rai­son­ne­ment pour les amandes qui contiennent 4 grammes de graisses satu­rées pour 100 grammes.
• L’homme, comme tous les ani­maux qui consomment de la chaire ani­male, a de tout temps su par expé­rience que les mor­ceaux de choix, les plus nour­ris­sants, étaient les mor­ceaux gras. Les ani­maux ont-ils un si mau­vais ins­tinct et une si piètre intel­li­gence de sur­vie qu’ils s’obstinent depuis le début de leurs ori­gines à consom­mer des graisses sans se sou­cier de savoir si elles sont satu­rées ou insa­tu­rées ? Imaginez-vous Homo habi­lis, Homo erec­tus, Neandertal ou Cro-Magnon se nour­rir de blancs de pou­lets ou d’escalopes de dindes et jeter le gras pour évi­ter le cho­les­té­rol ? Seul l’homme d’aujourd’hui est assez intel­li­gent pour évi­ter le gras et man­ger fade, sans goût ; seul l’homme intel­li­gent est assez idiot pour man­ger sans plaisir !

Au final, que nous démontre la nature ? Que les graisses satu­rées ne sont pas mau­vaises pour l’animal-humain, bien au contraire ; que l’homme intel­li­gent rai­sonne mal, certes, mais sur­tout qu’elle, Mère Nature, ne confec­tionne pas de mau­vaises graisses, jamais, seule l’industrie de l’homme intel­li­gent le fait !

28 mars 2018 | Mes brèves