Alimentation industrielle : trop d’additifs, trop de colorants.
Source : www.huffingtonpost.fr
Article : Fast-food : ces additifs chimiques controversés...
Date de parution : 25.04.2013
Niveau de difficulté : Facile
Cet article du Huffpost, Fast-food : ces additifs chimiques controversés retrouvés dans nos plateaux, nous rappelle que les centaines de molécules chimiques toxiques qui polluent l’alimentation industrielle ont des effets pervers sur notre santé.
C’est la dose qui fait le poison ! Tout le monde connaît cet adage.
Je préciserai, concernant les additifs et les colorants, que c’est la répétition de la dose qui fait le poison.
Omniprésents dans l’alimentation industrielle, ils finissent par devenir toxiques pour l’organisme humain. Le cumul et l’interaction de ces molécules chimiques peuvent, en fonction des sensibilités génétiques de chacun, créer des troubles de la santé importants, voire irréversibles. Chez les enfants, le trouble le plus courant lié aux polluants alimentaires est l’ADHD (1) (Attention Deficit Hyperactivity Disorder), ou « hyperactivité avec déficit d’attention », diagnostiqué chez des millions d’enfants à travers le monde, que l’on abrutit à coup de calmants et de psychotropes pour que parents et instituteurs retrouvent un peu de paix.
Pour vous aider à repérer les additifs et les colorants les plus délétères, je vous recommande le petit livre « additifs alimentaires » que je présente dans la rubrique « A voir, à lire » de mon blog.
Voici quelques exemples :
- E621 : glutamate monosodique.
C’est un exhausteur de goût très largement utilisé dans les soupes en sachets, les chips, les plats préparés, les bâtonnets de crabe, etc. Neurotoxique et destructeur de neurones patenté, il est également soupçonné d’amplifier les tumeurs cancéreuses.
- E250 : nitrite de sodium.
C’est un conservateur chimique présent dans de nombreuses viandes et charcuteries, qui augmente les risques d’hyperactivité, d’asthme, de trouble cardiaque et de cancer.
- E102, E104 et E110 : colorants jaunes.
Ces colorants sont très présents dans les confiseries, les desserts industriels et les soupes instantanées, les décors pour pâtisseries, les céréales, les condiments, les chips, etc., responsables d’hyperactivité, d’insomnie, d’asthme, et de rhinite. Hautement cancérigènes et mutagènes chez le rat, les spécialistes les suspectent de l’être également chez l’homme.
Les colorants rouges E122, E123, E124, E128 et E129, n’ont pas meilleure presse. Certains d’entre eux sont interdits aux Etats-Unis, au Japon, en Norvège, en Suisse, en Suède, au Danemark, en Autriche, en Allemagne, en Finlande. Vous cherchez la France ? Moi aussi !
- E150 (a, b, c, d) : colorants caramel très utilisés par les marques de sodas.
Souvent issus de maïs transgénique, sans que cela soit indiqué sur les emballages ! Fortement soupçonné de diminuer l’absorption des vitamines du groupe B, notamment la vit B6.
- E950 : Acesulfame‑K.
Un édulcorant et exhausteur de goût 200 fois plus sucré que le sucre, utilisé dans les boissons « light », les chewing-gums, les confiseries et les pâtisseries. Il augmenterait les risques de cancer et de leucémie.
- E320 : ou « Buthylhydroxyanisol ».
Rien que le nom fait mal aux yeux ! Conservateur et antioxydant fortement déconseillé aux femmes enceintes ou allaitant. Soupçonné de provoquer hyperactivité, asthme et troubles du métabolisme du foie. Convaincu de cancers chez les animaux.
Et je ne parlerai pas des E535, E951, E955, E221, E228 et E211, car la liste ne serait toujours pas exhaustive.
Le législateur tarde à réagir et continue à accorder trop de crédit aux lobbies agroalimentaires qui présentent « leurs » études, sous-estimant largement l’effet nocif des molécules chimiques présentes dans les aliments. A l’inverse, les études indépendantes qui tentent d’alerter les instances sanitaires sur les effets cancérigènes et neurotoxiques de nombreux E… sont malheureusement trop peu prises en compte.
Il est à noter que les effets toxiques des différents additifs et colorants alimentaires font plus que s’additionner, ils se multiplient ! Certains « cocktails », par exemple le E102 associé au E210 ou le E215, sont vraiment « explosifs » s’ils sont ingérés régulièrement.
En attendant que le législateur légifère, agissez !
Evitez les fast-foods ou gardez le contrôle de la fréquence de vos visites, lisez les étiquettes et bannissez certaines friandises (vous avez désormais les moyens d’interpréter les multiples E…), et confectionnez vous-même vos soupes et desserts avec des ingrédients exempts de colorants toxiques.
Il faut parfois fixer ses priorités : se rendre au fast-food devrait rester du domaine de l’exception, et cuisiner rester un moment privilégié d’éducation alimentaire ainsi qu’un agréable instant de cohésion familiale.
Il est possible de cuisiner simple, rapide et pas cher. Il s’agit de s’organiser afin de faire le marché, de rechercher dans différents points de vente les produits, bio ou non, qui ne contiennent pas d’additifs dangereux. Une fois cette organisation mise en place, manger sain devient plus facile qu’on ne le pense.
1 – The Lancet, Volume 370, Issue 9598, Pages 1560 – 1567, 3 November 2007
doi:10.1016/S0140-6736(07)61306 – 3.