Brève : pensez aux plats des anciens comme le bouillon à l’os !

A l’approche de l’hiver et des tem­pé­ra­tures gla­ciales, il est oppor­tun de se nour­rir « chaud et riche ». Nos aînés savaient éla­bo­rer des plats nutri­tifs, garant de leur san­té, tout en étant éco­nomes : os, moelle, car­ti­lage, car­casse, arêtes et tête de pois­son, c’est à dire des élé­ments de récu­pé­ra­tion qu’aujourd’hui nous jetons, ser­vaient à ali­men­ter la famille. L’expérience et la tra­di­tion étaient la base de la culture ali­men­taire des anciens, aujourd’hui la science leur donne raison :

Ces élé­ments jugés peu nobles, ser­vant à éla­bo­rer des plats de « pauvres », sont pour­tant d’une grande richesse : cuits durant des heures à feu doux dans une mar­mite, ils libèrent dans l’eau de cuis­son agré­men­tée de quelques légumes, herbes et aro­mates, des nutri­ments essen­tiels et très faci­le­ment assimilables :

- Des miné­raux utiles à notre sys­tème osseux, mus­cu­laire et ner­veux : cal­cium, potas­sium, man­ga­nèse, magné­sium, phosphore…

- Des acides ami­nés (issus des pro­téines) et du col­la­gène : elles consti­tuent la géla­tine qui se forme lorsque le plat refroi­dit. Cette géla­tine, très dense avec les arêtes et les têtes de pois­sons, est excel­lente pour nos os, nos arti­cu­la­tions, notre peau, et nos tendons.

- Des cel­lules myé­loïdes pré­cur­seurs des glo­bules rouges, des glo­bules blancs et des plaquettes.

- Des acides gras très inté­res­sants pour la san­té. Dans les temps pré­his­to­riques, la moelle des os était très pri­sée pour ses qua­li­tés nutritives.

assiette de pot au feu sur fond blanc

Au Moyen-Age, du bouillon de pou­let était pres­crit contre les rhumes et l’asthme. En Asie, les bouillons de têtes de pois­sons sont, depuis la nuit des temps, répu­tés pour le rajeu­nis­se­ment, l’énergie et le bien-être moral qu’ils pro­curent. En effet, les têtes de pois­sons, en plus de la pré­cieuse iode, dif­fusent dans le bouillon des élé­ments issus des glandes thy­roïdes, qui nour­rissent et sti­mulent notre propre glande thyroïde.

Faites cepen­dant atten­tion à la qua­li­té des « restes » uti­li­sés, ils doivent pro­ve­nir d’animaux bien nour­ris, ce qui exclut ceux pro­ve­nant d’élevages indus­triels intensifs.

Revenir à des plats anciens oubliés ou délais­sés, faciles à faire (il suf­fit, ici, de lais­ser mijo­ter le plat dou­ce­ment, tout seul), et bon pour notre mémoire cultu­relle et notre san­té. Et, ne dégrais­sez pas trop vos bouillons !

28 novembre 2013 | Mes brèves