L’huile de coco est un « pur poison » ?

Source : https://www.youtube.com/watch?v=Mnc_aoN7lMM&feature=youtu.be

Article : https://www.newsweek.com/coconut-oil-pure-poison-says-harvard-professor-1082046

Date de parution : 26.08.2018

Niveau de difficulté : Moyen

L’huile de coco est un « pur poi­son », telle est la décla­ra­tion de Karin Michels, pro­fes­seur d’épidémiologie à Harvard.

Cette affir­ma­tion toni­truante, accom­pa­gnée d’autres allé­ga­tions de même style : « Je ne peux que vous aler­ter au sujet de l’huile de coco », « C’est un des pires ali­ments que vous puis­siez consom­mer », fait grand bruit dans les médias.

Depuis quelques années, la graisse de coco est plé­bis­ci­tée par cer­tains scien­ti­fiques, spé­cia­listes des lipides, qui ont osé réta­blir la véri­té sur cette graisse riche en acides gras satu­rés, ceux-là mêmes conspués par les auto­ri­tés médi­cales depuis les années 1960. Il était temps de réagir.

L’argument majeur de Karin Michels, assu­jet­tie à la bien-pensance en vigueur, docile élé­ment inerme du trou­peau éle­vé pour une pen­sée acri­tique de l’enseignement reçu, carac­tère expri­mant pour moi la néga­tion de l’intelligence humaine, est donc la forte teneur en acides gras satu­rés de l’huile de coco, plus de 80% ! Comment la nature (ou Dieu ?) a‑t-elle pu com­mettre une telle igno­mi­nie ? A côté de cette infâme graisse, le beurre est un enfant de cœur !

C’est bien connu, l’homme n’aime pas être déran­gé dans ses pen­sées et n’écoute que ce qu’il veut bien entendre, ce qui le conforte dans sa sécu­ri­té et sa tran­quilli­té. Lui ame­ner une véri­té autre que celle qu’il croit être, oser lui dire qu’il erre dans l’erreur infi­nie, est la pire des choses, qui dépasse en folie la plus mons­trueuse assertion.

Cependant, il faut sor­tir de l’ombre des idées, la recherche scien­ti­fique gui­dée à la fois par le sens et la rai­son, ouvre les ser­rures de la véri­té, rend la vue aux aveugles, la langue aux muets ; les para­ly­sés par les illu­sions et les pré­ju­gés, les sclé­ro­sés du bulbe inca­pables de pro­grès intel­lec­tuels retrou­ve­ront la force de visi­ter la lumière des clairs concepts. Lorsque la lumière éblouit, blesse les yeux de ceux qui res­tent dans l’ombre, la faute n’est pas à la lumière.

Le temps est venu de bri­ser l’orthodoxie rigide de la pseu­dos­cience qui dévoie la science depuis plu­sieurs décen­nies, depuis que cer­tains scien­ti­fiques ont réus­si par mani­pu­la­tion de la véri­té à impo­ser leurs idées arri­vistes, vite sui­vis par la très fameuse American Heart Association, pro­mue dès lors à grand ren­fort de dol­lars par Procter & Gamble, indus­triel majeur des huiles végé­tales poly­in­sa­tu­rées, concur­rentes s’il en est de la graisse de coco, du lard et du beurre.

Regardons d’un peu plus près :

L’huile de coco que nous sem­blons décou­vrir dans les pays occi­den­taux, est uti­li­sée depuis des mil­liers d’années dans l’ensemble des pays tro­pi­caux. Les nom­breux peuples d’Amérique cen­trale et du sud, d’Afrique, d’Inde et des pays asia­tiques se seraient donc « empoi­son­nés » de géné­ra­tion en géné­ra­tion et auraient sur­vé­cu jusqu’à nos jours (Dieu seul sait com­ment ?) pour être enfin sau­vés par l’homme deve­nu intel­li­gent à la seconde moi­tié du XXème siècle, et Karine Michels aujourd’hui par une piqûre de rappel.

L’acide gras satu­ré majeur de la graisse de coco est l’acide lau­rique (proche de 50%), on le retrouve éga­le­ment en bonne quan­ti­té par­mi les 50% de graisses satu­rées que contient le lait mater­nel humain.

La nature (ou Dieu ?) aurait donc vou­lu que les mères « empoi­sonnent » leurs bébés avec le pre­mier ali­ment de la vie ! Il y a là un para­doxe inso­luble si l’on croit en la noci­vi­té des graisses satu­rées. D’autant que le lait mater­nel contient éga­le­ment du cho­les­té­rol, ce gras qui bouche les artères. La nature (ou Dieu ?) ne nous faci­lite déci­dé­ment pas la tâche !

Au regard de la science :

  • Le cho­les­té­rol est la pre­mière struc­ture réparatrice.
  • L’acide lau­rique est connu pour ses pro­prié­tés anti­bac­té­riennes (il existe à ce sujet une lit­té­ra­ture dense à laquelle ont par­ti­ci­pé plu­sieurs scien­ti­fiques de Harward !), notam­ment anti-caries.
  • Une fois ingé­ré, l’acide lau­rique est trans­for­mé dans les intes­tins en son mono­gly­cé­ride : la mono­lau­rine, puis­sant anti­bac­té­rien, anti­vi­ral et antiprotozoaire.
  • La mono­lau­rine vient à bout de cyto­me­ga­lo­vi­rus et d’helicobacter pylori.
  • L’acide lau­rique est éga­le­ment très pré­sent dans le lait mater­nel, indis­pen­sable à l’immunité intes­ti­nale des nour­ris­sons, avec l’acide caprique, un autre acide gras saturé.
  • Dans le lait des mères qui consomment de la graisse de coco, le taux d’acide lau­rique ini­tia­le­ment pré­sent à hau­teur de 8,5 % peut grim­per jus­qu’ à 21 %.

La nature (ou Dieu ?) veut-elle « empoi­son­ner » les bébés Africains, Thaïlandais, Srilanquais, Hawaïens, Philippins, Malaysiens, Indonésiens, Papouasiens, Nicaraguayen, Honduriens, etc., plus que les bébés occidentaux ?

Ce que nous disent le sens et la raison :

La nature ne crée pas de mau­vaise graisse, seule l’industrie le fait.

Depuis moins d’un siècle, l’industrie des huiles poly­in­sa­tu­rées s’est sai­sie du mar­ché gigan­tesque des graisses ali­men­taires et a évin­cé les graisses satu­rées pour mieux pla­cer ses huiles poly­in­sa­tu­rées que l’organisme humain n’avait jamais ren­con­trées de toute son his­toire : l’huile de coton tout d’abord, puis de soja, de maïs, de tour­ne­sol, de pépins de rai­sin, …, et la pire d’entre toutes, l’huile de colza.

Ces huiles induisent des patho­lo­gies extrê­me­ment graves en s’attaquant à nos cel­lules, à notre ADN. Mais c’est un tout autre sujet que je ne man­que­rai pas de développer.

Conclusion :

Des pro­fes­seurs, peu doctes, pédants et empreints de suf­fi­sance, gon­flés de vent plus que de connais­sances, croyant savoir et sachant le faux, oise­leurs pour­chas­sant la splen­deur de la gloire, s’activent à faire par­ler d’eux-mêmes en dif­fu­sant la dés­in­for­ma­tion. Incriminer une huile inno­cente en tout point laisse la part belle aux huiles véri­ta­ble­ment meur­trières, et cela est criminel !

Bonne graisse de coco !

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26268692

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28442474

https://bmjopen.bmj.com/content/6/6/e010401

https://www.bmj.com/content/347/bmj.f6340