La sérotonine, un antidépresseur dans l’assiette…
Source : Carevox.fr
Article : Sérotonine : l’antidépresseur est dans l’assiette !
Date de parution : 04.02.2013
Niveau de difficulté : Facile
http://www.carevox.fr/nutrition-regimes/article/serotonine-l-antidepresseur-est
Une carence en sérotonine serait impliquée dans certaines formes de dépression, d’anxiété, et de comportements agressifs… et induirait un goût fort prononcé pour le sucre.
Effectivement, la consommation de sucre fait remonter instantanément la sécrétion de sérotonine dans le cerveau, faisant apparaître un sentiment d’apaisement. Malheureusement, l’élévation subite du taux de cette hormone du bien-être n’est, dans ce cas, que passagère, ce qui explique la dépendance au sucre de certaines personnes. La synthèse constante de la sérotonine nécessite qu’un élément que l’on trouve dans certains aliments soit consommé régulièrement durant nos repas. Cet élément, le Tryptophane, se trouve dans le riz complet, les légumineuses, la viande, les œufs, les poissons gras, le chocolat, la banane, les noix et les amandes… bref, des aliments « riches » souvent boudés, à tort, par les personnes soucieuses de leur poids et adeptes des régimes amaigrissants.
Cet article rejoint ce que je pense : l’alimentation ne doit jamais être dissociée de la notion de plaisir, car en retour, elle sera une source de bien-être. L’alimentation moderne, trop raffinée, associée à la phobie des graisses alimentaires, provoque des carences graves en éléments précurseurs de nos hormones et autres neurotransmetteurs, responsables de nos humeurs et de notre joie de vivre. Se soumettre à des régimes restrictifs est le meilleur moyen de se diriger vers un état dépressif chronique et vers la consommation de médicaments antidépresseurs.
Une alimentation riche en aliments complets et suffisamment pourvue en graisses alimentaires de bonne qualité est un antidépresseur naturel dont il ne faut pas se priver. Une alimentation riche en aliments raffinés (riz blanc, pain blanc, farine blanche, huiles translucides, yaourt 0% de MG, etc.) et pauvre en graisses naturelles, poussera à la consommation de sucre pour pallier à une carence en sérotonine, même si cette alimentation est suffisante en quantité.
Enfin, sachez que la concentration en sérotonine au niveau du cerveau dépend également des facteurs génétiques : certains en sont naturellement fortement dotés, d’autres peuvent présenter des niveaux bas et seront plus facilement carencés en cas de régimes alimentaires inadaptés.
Le sport est un moyen non négligeable qui permet de stimuler naturellement la sérotonine(1) ainsi que les hormones du plaisir comme les endorphines(2). De plus une activité physique régulière d’intensité modérée, comme le jogging ou la marche soutenue, permet de « brûler » le cortisol, l’hormone du stress, et de réguler ainsi les humeurs et les envies de sucre.
Activité physique et aliments complets, voici un binôme à la fois préventif et curatif non médicamenteux pour prendre soin de soi.
[1] J Psychiatry Neurosci. 2007 November ; 32(6): 394 – 399
[2] Raichlen D, Foster A, et al. Wired to run : exercise-induced endocannabinoid signaling in humans and cursorial mammals with implications for the ‘runner’s high’. J Exp Biol2012;215(Pt8):1331 – 1336.