Brève : près d’un Français sur deux est en surpoids !

« L’obésité : une épidémie ? »

Ce son­dage mené par la Mutuelle Générale de l’Education Nationale (MGEN), publié le 5 mars der­nier, confirme la ten­dance consta­tée en 2012 par l’enquête natio­nale ObEpi des labo­ra­toires Roche : le sur­poids et l’obésité conti­nuent de progresser !

46% des Français adultes sont en sur­poids ou obèses (30% en sur­poids, 16% obèses). Et pour­tant, 86% des Français pensent avoir une ali­men­ta­tion « très bonne » ou « plu­tôt bonne », 73% une ali­men­ta­tion variée et équi­li­brée, et 69% affirment pra­ti­quer une acti­vi­té phy­sique au moins une fois par semaine.

En 2001 le gou­ver­ne­ment « Jospin » lan­çait un ambi­tieux plan de san­té publique : le Programme National Nutrition Santé (PNNS), basé prin­ci­pa­le­ment sur l’équilibre entre les apports liés à l’alimentation et les dépenses occa­sion­nées par l’activité phy­sique. Avec des slo­gans astu­cieux comme « man­ger moins, bou­ger plus », « consom­mez cinq fruits et légumes par jour », « man­gez moins gras, moins sucré et moins salé », tout devait ren­trer rapi­de­ment dans l’ordre…

Treize années plus tard, des gou­ver­ne­ments suc­ces­sifs et 270 mil­lions d’Euros inves­tis, qu’en est-il ? Les Français gros­sissent comme la plus grande par­tie de la popu­la­tion mondiale !

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Estimation en 2012

Cependant, on se féli­cite, on se congra­tule, on se trouve génial ; il paraît même que l’on est par­ve­nu à ralen­tir la courbe de pro­gres­sion ! Y aura-t-il, ici aus­si, une inver­sion de la cour­bure pour la fin de l’année ? Complimentez-vous mes­sieurs les déci­deurs, mais moi ce que je vois c’est tout sim­ple­ment un échec reten­tis­sant, ain­si qu’une per­sé­vé­rance dans l’erreur et l’inutile.

Et, puisque les Français ne sont pas assez dis­ci­pli­nés et impli­qués, car ce sont eux les fau­tifs (com­ment ne maigrirait-on pas plus avec un plan aus­si brillant ?), on va sim­pli­fier un peu la métho­do­lo­gie et pro­po­ser aux consom­ma­teurs (idiots) des articles estam­pillés de points verts, oranges, et rouges ; il suf­fi­ra de suivre les codes cou­leurs, génial, non ? Et on taxe­ra les pro­duits les moins dié­té­ti­que­ment cor­rects, sou­vent les moins chers, pour que les indi­gents payent de meilleures filières d’approvisionnement en fruits et légumes. Pincez-moi !

La cri­tique est facile me direz-vous, et que peut-on faire d’autre ?

Remettre tout en ques­tion ! Car le prin­cipe fon­da­men­tal de la science de la nutri­tion, à savoir la « balance calo­rique », est un non-sens. L’organisme ne fonc­tionne pas de cette manière, il est doté de sys­tèmes régu­la­teurs que mécon­naît ou sous-estime la plus grande par­tie de la com­mu­nau­té médi­cale. J’insiste sur ces points :

- Compter les calo­ries est inutile. On ne gros­sit pas for­cé­ment parce que l’on mange plus, tout comme on ne mai­grit pas for­cé­ment parce que l’on mange moins.

- Le gras ne fait pas fata­le­ment gros­sir, il aide même à maigrir.

- Bouger plus n’aide pas néces­sai­re­ment à perdre plus.

- Manger 5 fruits et légumes n’est pas le gage abso­lu d’une bonne régu­la­tion du poids.

Manger des fécu­lents à chaque repas est le meilleur moyen de prendre du poids.

- Manger de la viande n’est pas mau­vais pour la santé.

Les graisses satu­rées ne font pas grossir.

Le cho­les­té­rol n’est pas un ennemi.

Les graisses poly­in­sa­tu­rées ne sont pas la panacée.

- Etc.

Encore un peu de patience et je vous pré­sen­te­rai ma métho­do­lo­gie com­plète et détaillée. En atten­dant, je vous sou­haite de man­ger goû­teux, plai­sant et roboratif.

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13 mars 2014 | Mes brèves