Et si les muscles « brûlaient » la graisse…

Source : www.i-dietetique.com

Article : L’activité physique augmente la capacité des muscles à oxyder...

Date de parution : 24.10.2013

Niveau de difficulté : Moyen

Mes petites leçons, pour mieux com­prendre le décryp­tage : insu­lineBalance calo­riqueMétabolisme

http://www.i‑dietetique.com/lu-pour-vous/l‑activite-physique-augmente-la-capacite-des-muscles-a-oxyder-les-lipides/4985.html#.UmOILhZECJk

Que nous dit cet article ? Tout sim­ple­ment que les cel­lules mus­cu­laires ont la capa­ci­té d’utiliser les graisses comme source d’énergie, que l’activité phy­sique aug­mente cette capa­ci­té natu­relle, et que la séden­ta­ri­té la diminue.

Je suis ravi de lire ce genre de véri­té car cela devient trop rare dans la lit­té­ra­ture scien­ti­fique et plus encore dans les médias qui la vul­ga­risent pour la mettre à la dis­po­si­tion de tous.

Vous croyez sûre­ment que pour avoir un bon niveau d’énergie tout au long de vos séances de sport (ou de vos longues jour­nées de tra­vail), il faut au préa­lable char­ger l’organisme en sucres lents et rapides. De cette croyance, pains, pâtes, riz, semoule, pommes-de-terre, fruits, pâtes de fruits, miel, dou­ceurs cho­co­la­tées, bis­cuits, barres et bois­sons éner­gé­tiques, sucre, repré­sentent la plus grande par­tie de votre ali­men­ta­tion. Vous pen­sez que sans ce type de car­bu­rant vos per­for­mances phy­siques seront moindres, que vous ris­quez de tom­ber en panne d’énergie, voire de vous expo­ser à un malaise hypo­gly­cé­mique. Tout cela est pour­tant très éloi­gné de la véri­té. Je dirai même que cette croyance est contre-productive et dan­ge­reuse à long terme pour la santé.

Le sucre san­guin, le glu­cose, issu de la diges­tion des autres sucres est consi­dé­ré comme le car­bu­rant le plus impor­tant uti­li­sé par l’organisme pour four­nir de l’énergie, ou plus exac­te­ment pour pro­duire l’ATP (adé­no­sine tri­phos­phate), la seule et unique source d’énergie du corps humain.

Mais, si le glu­cose est effec­ti­ve­ment la source la plus impor­tante de pro­duc­tion d’ATP, c’est uni­que­ment dû à un fait de socié­té : un mode ali­men­taire riche en sucres, et aucu­ne­ment dû à un fait méta­bo­lique propre à l’organisme humain.

Active woman

Car sachez que :

1 – l’utilisation du glu­cose comme source d’énergie n’est pas une pré­fé­rence de l’organisme, mais une prio­ri­té. Lorsque nous consom­mons des sucres, comme le pain ou les pâtes par exemple, le taux de sucre san­guin aug­mente consi­dé­ra­ble­ment après diges­tion (en fonc­tion des quan­ti­tés absor­bées), et il devient alors impé­ra­tif pour notre orga­nisme de reti­rer de la cir­cu­la­tion san­guine le glu­cose excé­den­taire afin de ne pas être en situa­tion d’hyperglycémie. Le glu­cose sera alors uti­li­sé comme source d’énergie ou sto­cké sous forme de gly­co­gène (très peu) et de graisse (sur­tout) après trans­for­ma­tion au sein des cel­lules adipeuses.

2 – si le glu­cose est néces­saire à cer­taines fonc­tions méta­bo­liques (autres que mus­cu­laires), cela ne veut pas dire qu’il faille consom­mer des sucres. L’organisme est tout à fait capable de pro­duire du glu­cose à par­tir d’autres nutri­ments que les sucres : les graisses (plus pré­ci­sé­ment du gly­cé­rol issu des tri­gly­cé­rides), des pro­téines et des déchets méta­bo­liques résul­tants de la contrac­tion mus­cu­laire. Les sucres ne sont pas essen­tiels à la pro­duc­tion de glucose !

Les consi­dé­ra­tions nutri­tion­nelles de ces cinq der­nières décen­nies, pous­sant à la consom­ma­tion de sucres (lents et rapides) n’ont fait que géné­rer obé­si­té et dia­bète de type 2.

Quant à la pro­duc­tion d’ATP, il existe un car­bu­rant bien plus per­for­mant que les sucres, les graisses !

Les acides gras à chaînes courtes et moyennes sont direc­te­ment uti­li­sés par les cel­lules mus­cu­laires pour pro­duire de l’ATP. Les acides gras à chaînes longues vien­dront, après trai­te­ment, four­nir à leur tour une grande quan­ti­té d’énergie.

Baisser la consom­ma­tion de sucres dont la plus grande par­tie du glu­cose est direc­te­ment trans­for­mée en graisse, avant même d’avoir pu ser­vir de car­bu­rant, et aug­men­ter en contre­par­tie la consom­ma­tion de graisses ali­men­taires hau­te­ment éner­gé­tiques, forment une stra­té­gie gagnante de la per­for­mance phy­sique et ath­lé­tique. Sachez éga­le­ment que la consom­ma­tion de sucres induit en plus de la fabri­ca­tion de graisse cor­po­relle, une impos­si­bi­li­té d’utiliser celle-ci comme source d’énergie, car l’insuline résul­tant de la consom­ma­tion de ces sucres bloque les portes de « sor­tie » des cel­lules adi­peuses, et intime l’ordre aux cel­lules mus­cu­laires d’é­par­gner les graisses en cir­cu­la­tion dans le sang et de n’u­ti­li­ser que le sucre. Consommer beau­coup de sucres est en fait le meilleur moyen de man­quer rapi­de­ment d’énergie, d’aboutir à l’hypoglycémie, et de sto­cker de la graisse.

Consommer des sucres (même lents) à chaque repas, a pour effet de désha­bi­tuer l’organisme à uti­li­ser les graisses ali­men­taires et cor­po­relles pour four­nir l’énergie dont nous avons besoin. Un sys­tème pour­tant extrê­me­ment effi­cace que nous avons héri­té de nos ancêtres les plus loin­tains à qui l’alimentation a, durant des mil­lé­naires, four­ni plus de pro­téines et de graisses que de sucres. Un sys­tème quel qu’il soit, non uti­li­sé, ou trop peu, finit par rouiller et se grip­per. Mais je vous ras­sure, remettez-le régu­liè­re­ment en action, et il retrou­ve­ra toute son effi­ca­ci­té, ain­si va la for­mi­dable méca­nique humaine. C’est ce que nous dit en sub­stance l’article cité au début de ce décryp­tage : l’activité phy­sique aug­mente la capa­ci­té de nos muscles à uti­li­ser les graisses comme source d’énergie… mais encore faut-il limi­ter les sucres !

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Graisse de Coco

Pour vos séances de sports, pour une éner­gie immé­dia­te­ment uti­li­sable, et pour des muscles effi­caces, oubliez les kilos de pâtes, de pommes-de-terre, les barres et les bois­sons éner­gé­tiques ou éner­gi­santes qui nuisent à vos fonc­tions méta­bo­liques, pré­fé­rez inclure à votre rou­tine ali­men­taire de l’huile de coco vierge et bio, de l’huile de palme rouge vierge et bio (pro­duc­tion équi­table !), du beurre et de la crème fraîche, sans oublier les for­mi­dables graisses conte­nues dans le jaune d’œuf, le lait cru entier, le lard, et ne vous pri­vez pas de graisse de canard ou d’oie, de mou­ton ou de bœuf.

Je ne dis pas de ne plus consom­mer de sucres, mais d’en consom­mer moins et de pri­vi­lé­gier les bonnes graisses alimentaires.

Nos loin­tains aïeux étaient bien plus puis­sants et endu­rants que nous ne le sommes aujourd’hui sur le plan mus­cu­laire, ils ne crai­gnaient ni mar­cher 20 kilo­mètres par jour, ni un tra­vail phy­sique haras­sant. Ils ne connais­saient pas les pro­duits allé­gés et ne se gavaient pas de sucres en tout genre, à tout moment, et ils ne lais­saient pas le gras de jam­bon sur le bord de l’assiette. Un retour aux sources ne nous ferait pas de mal.

Woman lifting a weight on fire